8 films de Fassbinder pour réapprendre à vivre, malgré tout

On pleure chez Fassbinder, mais sans sangloter, sans renifler ni même se plaindre. C'est sans doute une leçon apprise des mélodrames de Douglas Sirk : les larmes sont d'autant plus expressives que le visage atteint son plus haut degré de placidité....

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On pleure chez Fassbinder, mais sans sangloter, sans renifler ni même se plaindre. C'est sans doute une leçon apprise des mélodrames de Douglas Sirk : les larmes sont d'autant plus expressives que le visage atteint son plus haut degré de placidité. Mais après Sirk, Fassbinder renchérit (les larmes sont trop nombreuses, inexpliquées par le récit) et l'effet de distanciation est maximal. Les larmes deviennent une simple convention, comme si tous les films, peu importe l'intrigue, devaient contenir un plan où un personnage pleure – le cinéma est là pour montrer ça.

Lorsque Irm Hermann pleure de longues larmes de glycérine ici et là, dans Le Marchand des quatre saisons (1971) ou Les Larmes amères de Petra von Kant (1972), elle ressemble à une petite poupée en porcelaine.

D'ailleurs, dans ce dernier, les mannequins en plastique encerclent les actrices, leurs corps se confondent et induisent l'idée qu'acteur·trices et mannequins font la même chose, qu'on pourrait résumer par cette citation de Thomas Mann placée à la fin de Prenez garde à la sainte putain (1971) : “Je vous dis que je suis quelquefois las à mourir de toujours représenter ce qui est humain sans y prendre part moi-même.”