La députée Laure de La Raudière nommée par Macron pour diriger l'Autorité de régulation des télécoms

POLITIQUE - Emmanuel Macron a choisi la députée d’Eure-et-Loire (Agir) Laure de La Raudière, ancienne responsable de France Telecom-Orange, pour prendre la tête de l’Autorité de régulation des télécoms (Arcep) a indiqué l’Élysée dans un communiqué...

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Sur cette photo prise en avril 2020, la député Agir Laure de La Raudière s'exprime à l'Assemblée nationale. Elle a été nommée ce 5 janvier 2021 pour présider l'Arcep.

POLITIQUE - Emmanuel Macron a choisi la députée d’Eure-et-Loire (Agir) Laure de La Raudière, ancienne responsable de France Telecom-Orange, pour prendre la tête de l’Autorité de régulation des télécoms (Arcep) a indiqué l’Élysée dans un communiqué ce mardi 5 janvier.

Pour succéder à Sébastien Soriano, dont le mandat a pris fin début janvier, “le président de la République envisage, sur proposition du Premier ministre, de nommer Mme Laure de La Raudière en qualité de présidente de l’Autorité de régulation des communications électroniques, des postes et de la distribution de la presse (Arcep)”, a précisé l’Élysée.

Pour être confirmée, cette nomination doit maintenant recevoir l’aval de la commission des affaires économiques de l’Assemblée nationale ― dont Laure de La Raudière est membre ― et de son équivalent au Sénat.

Spécialiste reconnue du numérique et des télécoms, Laure de la Raudière, âgée de 55 ans, a réalisé une partie de sa carrière chez France Telecom-Orange entre 1990 et 2001 à différents postes de direction.

Un choix “aberrant” pour le patron de Free

Son passé chez Orange a cependant fait tiquer le fondateur de l’opérateur Free Xavier Niel. Interrogé sur BFM Business avant l’annonce officielle, il avait affirmé que “ce serait aberrant pour la concurrence”.

“On a une autorité indépendante en France qui depuis 20 ans a fait le boulot pour permettre à la concurrence d’exister. Et ça me paraîtrait incohérent d’avoir un gouvernement ou un président ou un Premier ministre qui prenne une décision qui soit celle-ci”, avait taclé le patron de Free.

“Je ne suis pas sûr que Donald Trump lui-même aurait osé faire un truc pareil aux États-Unis”, avait-il ajouté, tout en reconnaissant les compétences de la députée. “Je pense qu’on a besoin d’un homme ou d’une femme qui connaisse aussi bien les télécoms que Laure de La Raudière mais qui n’ait pas travaillé dans le secteur, ça serait mieux.”

Tendance libérale et pro-entreprises, la députée de centre droit siège depuis 2007 à l’Assemblée, où elle est régulièrement intervenue sur “les enjeux du numérique”,

Diplômée de Normale Sup’ et de Télécom Paris, Laure de la Raudière a commencé sa carrière chez France Télécom, avant de rejoindre une start-up, puis de créer son entreprise de conseil en réseaux.

Elle s’engage ensuite durablement en politique en 2007, en s’imposant aux législatives dans la 3e circonscription d’Eure-et-Loir, sous la bannière de l’UMP, devenue LR depuis.

Pour la présidentielle de 2017, elle participe activement à la campagne infructueuse de Bruno Le Maire lors de la primaire de droite, remportée par François Fillon. Comme d’autres, elle claquera la porte au moment de l’affaire Fillon puis rejoindra en 2017 un groupe parlementaire de centre droit conciliant avec la majorité présidentielle.

Elle se présente sans succès à la présidence de l’Assemblée, obtenant 34 voix, contre 353 pour le candidat LREM François de Rugy.

Fin 2017, elle prend part à la fondation du parti centriste Agir avec plusieurs élus dont le ministre délégué au Commerce extérieur Franck Riester. Au Palais Bourbon, la députée, membre de la commission des Affaires économiques, a participé à la création d’un dixième groupe parlementaire, Agir Ensemble, allié de la majorité et composé de 17 députés, dont des ex-LR ou ex-LREM.

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