Pitchfork Avant-Garde : nos 6 coups de cœur

Nia ArchivesPlus anglais tu meurs. Nichée derrière ses platines pour un concert partagé entre DJ set et passages au micro pour interpréter ses propres tubes, l’artiste de la Perfide Albion s’est illustrée avec un live extatique mettant la jungle...

Pitchfork Avant-Garde : nos 6 coups de cœur

REJOINDRE L'ÉQUIPE DE RÉDACTION

Tu penses avoir un don pour la rédaction ?
Contacte-nous dès maintenant pour rejoindre notre équipe de bénévoles.

POSTULER

REJOINDRE L'ÉQUIPE DE RÉDACTION

Tu penses avoir un don pour la rédaction ?
Contacte-nous dès maintenant pour rejoindre notre équipe de bénévoles.

POSTULER

REJOINDRE L'ÉQUIPE DE RÉDACTION

Tu penses avoir un don pour la rédaction ?
Contacte-nous dès maintenant pour rejoindre notre équipe de bénévoles.

POSTULER

Nia Archives
Plus anglais tu meurs. Nichée derrière ses platines pour un concert partagé entre DJ set et passages au micro pour interpréter ses propres tubes, l’artiste de la Perfide Albion s’est illustrée avec un live extatique mettant la jungle à l’honneur en clôture de la 1ère soirée du Pitchfork Music Festival Paris Avant-Garde. Renouant avec l’héritage de la Jamaïque – dont elle est originaire – de cette musique de fête en y insufflant ses atermoiements intimes, tout en tordant des hits commerciaux à la sauce jungle, la Mancunienne d’adoption a tous les atours d’une nouvelle star outre-Manche. Un mélange de formes qui laisse béat, en témoigne ce finish absolument jouissif sur le récent tube : BaianáTD

John Glacier
Difficile de faire plus excitant sur le papier que cette association du producteur Vegyn éloigné des strass (Frank Ocean, Travis Scott, JPEGMafia…) avec John Glacier, une jeune rappeuse londonienne attirée à l’idée de profiter des productions les plus fantasques du jeune metteur en sons : Shiloh : Lost For Words, c’est le titre de cet album – presque commun – iconoclaste à la moelle. Et peu importe si la transposition de ce rap alangui, aquatique, lo-fi et méditatif ne porte pas encore tout à fait ses fruits en live, l’évidence est là : John Glacier est l’une des curiosités londoniennes les plus excitantes qu’il nous a été donné d’entendre de mémoire récente. TD

Yunè Pinku
Déjà croisée au MIDI Festival courant de l’été, l’artiste irlando-malaisienne cristallise du haut de sa vingtaine d’années tous les faux-fuyants d’une jeunesse anglaise désespérément anxieuse mais avide de fêtes. Avec un détachement feint qui n’a d’égal que l’évidence de ses tubes gonflés à l’acid house, le 2-step, la jungle, le UK Garage ou toutes autres musiques vernaculaires farouchement célébrées par les insulaires outre-Manche, elle s’est produite sur la scène du Popup! du Label, salle idoine pour accueillir comme il se doit ses hits qui mériteraient qu’on les danse jusqu’au petit matin, avec le même flegme qu’elle ou dans un abandon total ? Le choix reste entier. TD

They Hate Change
Dire du duo floridien formé par Andre Gainey et Vonne Parks qu’il est inclassable relèverait presque du déshonneur pour définir cette musique qui prend un malin plaisir à abattre consciencieusement les barrières entre les genres et nos attentes. Musique de nerds pour faire la fête, rap de block parties pour geeks, les érudits They Hate Change piochent dans les musiques électroniques vernaculaires d’Angleterre pour mieux faire advenir leurs inspirations états-uniennes de niche (Tampa Jook, Footwork, Miami Bass…). Un véritable jeu de pistes référentielles aussi désorientant qu’excitant, plaçant le duo de Tampa dans la liste des innovateurs à suivre du rap contemporain. TD

Regressive Left
En voilà qui ont bien révisé leur ABC de LCD Soundsytem et leur petit Talking Heads illustré. Pourtant Regressive Left ne débarque pas tout droit d’un quartier gentrifié de Brooklyn mais plutôt de Luton dans la périphérie atone de Londres. Mais, troussé avec l’aide du très classe Ross Orton (Arctic Monkeys, M.I.A. ou Amyl and the Sniffers), leur 1er EP bouclé en cinq jours dans une urgence perpétuelle (On The Wrong Side of History) capture toute la frénésie d’un climat post-Covid et post-Brexit délétère dont l’énergie – toute new-yorkaise qu’elle soit – de leur musique est un formidable révélateur. Tout conjurer par le dancefloor ? Peut-être bien. TD

L’Objectif
Certaines choses ne changeront jamais et Leeds sera toujours un formidable vivier de talents musicaux en tout genre. Nouveau-né de la dernière fournée de la ville des Peacocks : les francophiles de L’Objectif composé par Saul Kane, Louis Bullock, Ezra Glennon et Dan Richardson. Si le groupe se réclame unanimement de l’inspiration de Basquiat et Francis Bacon, le quatuor doit visiblement se contorsionner pour intégrer toute une variété d’influences disparates et aboutir à cet étrange mélange entre funk et postpunk quand ce n’est pas littéralement une boîte à rythmes hip-hop qui vient se tailler la part du lion dans leurs compositions. À voir comment la bande de Leeds stabilisera la formule sur ce magma de références. TD