À la veille de la rentrée, Blanquer interpellé sur la situation dans les écoles

COVID-19 - A quelques heures de la rentrée scolaire de ce lundi 4 janvier, de nombreux parents et professeurs ne cachent plus leurs inquiétudes. Sur les réseaux sociaux, des collectifs et scientifiques interpellent le ministre de l’Education...

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Jean-Michel Blanquer en visite dans un lycée le 23 novembre 2020 ( Ludovic Marin, Pool via AP)

COVID-19 - A quelques heures de la rentrée scolaire de ce lundi 4 janvier, de nombreux parents et professeurs ne cachent plus leurs inquiétudes. Sur les réseaux sociaux, des collectifs et scientifiques interpellent le ministre de l’Education Jean-Michel Blanquer sur la situation et le risque sanitaire que représentent les écoles face au contexte épidémique du coronavirus. 

“Les enfants et leurs familles sont donc en danger”, note même le collectif Ecoles et familles oubliées dans une lettre ouverte. Comme le collectif des Stylos rouges, composé d’enseignants, il estime que le ministre n’a pas assez anticipé la rentrée notamment face à une nouvelle variante du virus qui serait plus contagieuse chez les jeunes. “À ce jour, dans les classes et dans les cantines, le caractère facultatif de la distanciation physique, le protocole d’aération et la limitation du brassage insuffisants, ne permettent pas de prévenir la contamination en milieu scolaire”, ajoute Ecoles et familles oubliées dans sa missive. Les enseignants n’hésitent pas de leur côté à évoquer ainsi la situation dans d’autres pays, et particulièrement l’Angleterre. 

Nouvelle vague très dure en Angleterre

Outre-Manche, où une bonne partie du pays est reconfiné, la situation hospitalière est particulièrement tendue à Londres. Dans ce contexte, l’interview donnée par une infirmière à la BBC a mis le feu aux poudres ce week-end. Présentée comme directrice d’un hôpital, elle assurait que des pans entiers de son établissement étaient remplis d’enfants touchés par le Covid-19 et que d’autres hôpitaux vivaient la même situation. 

Des propos qui ont promptement fait réagir la communauté scientifique pour apporter de la nuance. “Les services pour enfants sont généralement occupés en hiver. Pour le moment, nous ne constatons pas de pression significative de Covid-19 en pédiatrie à travers le Royaume-Uni”, a assuré le professeur Russell Viner, président du Royal College de pédiatrie, ajoutant que la grande majorité des jeunes ne présentent aucun symptôme ou une maladie bénigne. Toutes les écoles de Londres seront néanmoins fermées ce lundi.

Reporter la rentrée en France?

Plusieurs autres pays comme la Grèce, les Pays-Bas ou même l’Allemange ont décidé de reporter la rentrée scolaire. Pas la France. Il y a deux semaines, Jean-Michel Blanquer avait simplement expliqué que décaler la rentrée n’était pas une option privilégiée. Le sujet n’a pas été évoqué publiquement par le ministre depuis, mais selon les Stylos Rouges et Le Parisien, une réunion a été convoquée par le ministère le 7 janvier prochain. 

Un point qui arrivera un peu tard alors que l’inquiétude grandit également du côté des scientifiques. Le directeur de Santé Publique France, Jérôme Salomon concède lui-même dans le Journal du Dimanche, que le brassage des enfants pendant les fêtes “peut rebattre les cartes de la situation épidémiologique”. “Elles toucheraient aussi davantage les jeunes, dont la possibilité de diffuser le virus pourrait être plus élevée qu’en population générale. Il faut donc qu’on soit très attentif aux milieux scolaire et universitaire”, ajoute-t-il à propos des nouvelles variantes britanniques et sud-africaines.

Jérôme Salomon n’est pas le seul à froncer les sourcils. Sur Twitter, le professeur Antoine Flahault, directeur de l’Institut de santé globale de l’Université de Genève, tout comme Mahmoud Zureik, praticien hospitalier en épidémiologie et en santé publique,  appellent à décaler la rentrée.

Pour l’instant, il n’est vraisemblablement pas question de faire bouger les lignes. Dans Le Parisien, le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, assure que l’exécutif reste attentif. “La rentrée a lieu comme prévu le 4 janvier, avec la possibilité d’avoir une moitié d’élèves en présentiel et l’autre en distanciel (dans les lycées, Ndlr). Nous restons évidemment très vigilants, notamment après les informations relayées par des scientifiques britanniques sur une plus grande contagiosité du variant anglais chez les jeunes”. Une réponse laconique alors que le gouvernement est déjà tancé depuis plusieurs jours sur la lenteur de la vaccination. 

Après plus de deux mois de “distanciel”, les universités pourront elles accueillir quelques élèves à partir de ce lundi 4 janvier, mais beaucoup attendront la semaine suivante pour concilier au mieux contraintes sanitaires, examens et fatigue.

“Dès la semaine du 4 janvier, vous pourrez accueillir sur convocation les étudiants nouvellement entrés dans l’enseignement supérieur en situation de grande vulnérabilité”, avait annoncé mi-décembre la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Frédérique Vidal, aux présidents d’université, dont les locaux sont en très grande partie vidés depuis fin octobre.

 

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