À Tourcoing, 11 interpellations après une 3e nuit de tensions

POLICE - “Un petit nombre qui joue au chat et à la souris avec les policiers”. Tourcoing (Nord) a connu ce lundi 19 avril une troisième nuit de tensions urbaines ponctuée d’échauffourées entre jeunes et police et de tirs de mortier d’artifice,...

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POLICE - “Un petit nombre qui joue au chat et à la souris avec les policiers”. Tourcoing (Nord) a connu ce lundi 19 avril une troisième nuit de tensions urbaines ponctuée d’échauffourées entre jeunes et police et de tirs de mortier d’artifice, ont indiqué plusieurs sources policières, signalant 11 interpellations mais aucun blessé.

Des incidents avaient éclaté samedi soir, puis dimanche, à la suite d’une intervention pour un “rodéo motorisé” dans le quartier Croix-Rouge, donnant lieu à trois arrestations samedi.

Lundi vers 23H00, “au cours des patrouilles, des attroupements de jeunes ont à nouveau envoyé de jets de mortier d’artifice sur les forces de l’ordre. Il y a eu des échauffourées, quelques véhicules incendiés” dans les quartiers de Croix-Rouge, de la Bourgogne et du Pont-Rompu, a affirmé à l’AFP Arnaud Boutelier, secrétaire du syndicat de police Alliance dans le Nord. “Le commissariat de Wattignies a essuyé un jet de mortier, mais n’a pas été abimé. Il y a eu également quelques incidents à Roubaix”, a-t-il ajouté.

Selon Benoît Aristidou, délégué du syndicat Unité SGP Police dans le Nord, 11 personnes ont été interpellées avant un retour au calme “aux alentours de 01H45”.

“C’est un petit nombre d’individus, toujours un petit nombre qui joue au chat et à la souris avec les policiers, envoie des tirs de mortier, donc un dispositif a été mis en place (...) qui sera reconduit autant que nécessaire”, avait expliqué lundi à l’AFP Le directeur zonal de la sécurité publique dans les Hauts-de-France, Jean-François Papineau.

Selon les représentants syndicaux, des opérations récentes contre le trafic de stupéfiants et des arrestations ont “crispé” les délinquants.

“On ne peut pas causer d’émeutes, ce ne sont pas des foules (...) c’est des groupes de 20 à 30 individus qui sèment le trouble, des groupes très mobiles qui se séparent très vite, se cachent dans les halls d’immeuble”, a assuré Benoît  Aristidou. Mais les engins pyrotechniques utilisés “sont dangereux et dirigés contre les forces de l’ordre”.

 “Vous causez, nous agissons”

“Les collègues se disent: un jour il y aura un jet qui arrivera dans un véhicule et on va prendre feu comme à Viry-Châtillon (...) Il faut faire cesser ce fléau”, a commenté Arnaud Boutelier, réclamant des “réponses judiciaires fermes”.

“Cela concerne un petit nombre de délinquants”, parfois échauffés par des opérations policières “mal coordonnées, mal maîtrisées”, et la population “est prise en étau”, a regretté auprès de l’AFP Guillaume Zukowski, membre du conseil citoyen de Tourcoing, réclamant “plus de médiation et de prévention” dans le quartier.

La présidente du Rassemblement nationale Marine Le Pen a de son côté invectivé le ministère de l’Intérieur et ancien maire de Tourcoing, Gérald Darmanin. “Tout est dit sur le bilan du gouvernement en matière de sécurité”, a-t-elle lancé. 

Le ministre lui a répondu en évoquant le chiffre de 12 interpellations. “Vous causez, nous agissons. Vous vivez des problèmes, nous les résolvons”, a-t-il rétorqué. 

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