Covid-19: les pénibles auto-tests des routiers venus du Royaume-Uni

CORONAVIRUS - Depuis la dernière allocution de Jean Castex, c’est désormais la règle: pour pénétrer sur le territoire français, il faut présenter un test négatif au covid-19. Et cela vaut même pour les routiers en provenance du Royaume-Uni,...

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À la frontière entre le Royaume-Uni et la France, les routiers doivent désormais présenter un test négatif au covid-19 aux autorités françaises (image d'illustration prise le 25 décembre dernier).

CORONAVIRUS - Depuis la dernière allocution de Jean Castex, c’est désormais la règle: pour pénétrer sur le territoire français, il faut présenter un test négatif au covid-19. Et cela vaut même pour les routiers en provenance du Royaume-Uni, un pays où le variant local du virus fait des ravages. 

Fin décembre, les autorités britanniques avaient mis en place des points de contrôle à l’approche du tunnel sous la Manche, ce qui a créé des embouteillages monstres et considérablement perturbé le trafic. Mais désormais, ce sont des dispositifs d’auto-test qui sont distribués aux chauffeurs avant qu’ils se dirigent vers le continent. 

Résultat: les routiers sont obligés de multiplier les tests, s’enfonçant régulièrement des écouvillons dans les narines, seuls ou avec l’aide d’un collègue, parfois assis à même le bitume sur un bord d’autoroute. “On se retrouve avec des saignements de nez, d’autres se retrouvent avec des irritations nasales assez désagréables, d’autres éternuent”, racontait à France 2 un chauffeur habitué du trajet entre la Grande-Bretagne et la France. Ce que confirme un de ses collègues à La Voix du Nord, expliquant avoir saigné après un geste maladroit d’un confrère. 

La “dignité” oubliée des chauffeurs

Une situation qui irrite au plus haut point Frédéric Cuvillier, le maire de Boulogne-sur-Mer, dans le Pas-de-Calais, et ancien ministre des Transports sous Jean-Marc Ayrault et Manuel Valls. “Comment accepter que ces travailleurs soient dans l’obligation de se tester par leur propre moyen soit par eux-mêmes ou en faisant appel à un collègue volontaire?”, s’interroge-t-il, dans un communiqué envoyé à la presse le 21 janvier. 

“Je réclame avec force que la dignité humaine des routiers soit respectée de la part des autorités britanniques”, ajoute-t-il. Et de demander “en urgence au gouvernement britannique la mise en place d’un accompagnement sanitaire dans les tests que sont obligés de faire eux-mêmes les routiers”. 

D’autant que la question de la validité de ces tests, réalisés dans des conditions pour le moins pénibles et par des gens non formés, se pose nécessairement. 

“Les chauffeurs ne sont pas traités pour ce qu’ils sont”, s’agace de la même manière Olivier Arrigault, secrétaire général de la Fédération nationale des transports routiers du Nord. “Les autorités considèrent trop souvent que les camions transportent des marchandises, en occultant le côté humain.” Ce qui pousse plusieurs syndicats à agiter la menace d’un droit de retrait, soutenue par Frédéric Cuvillier, faute de réaction des autorités britanniques. 

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