Et si “Flowerland” de Pearl and the Oysters était la bande originale de la fin de l’été ?

Vous reprendrez bien un petit cocktail ? Expatrié aux États-Unis depuis des lustres, passé un temps par la Floride avant de s’établir à Los Angeles où il croise désormais à la fête de voisins de chics types comme l’immense Dent May, le discret...

Et si “Flowerland” de Pearl and the Oysters était la bande originale de la fin de l’été ?

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Vous reprendrez bien un petit cocktail ? Expatrié aux États-Unis depuis des lustres, passé un temps par la Floride avant de s’établir à Los Angeles où il croise désormais à la fête de voisins de chics types comme l’immense Dent May, le discret Alex Brettin (Mild High Club) et la fine fleur de l’aristocratie pop angelina, le duo français Pearl and the Oysters vient de dévoiler son troisième album.

Flowerland, c’est son titre, succède ainsi à Pearl and the Oysters (2017) – un 1er format long yéyé électronique sous influence Stereolab, rendant hommage aux expérimentations sinusoïdales de la pionnière Wendy Carlos autant qu’à un Todd Rundgren lo-fi – et à Canned Music (2018), qui ajoutait à cela langueurs smooth et effets fuyants de soucoupes volantes au décollage.

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Dernier coucher de soleil

Déflorée courant août par l’entremise du single Evening Sun et d’un clip inspiré des errances d’Agnès Varda sous le ciel invariablement bleu du sud de la France au mitan des années 1960, la nouvelle étape discographique du couple Juliette Davis et Joachim Polack (compagnon de route de Bon Voyage Organisation) promettait d’être la bande originale de la fin de l’été.

Voire de la fin de tous les étés, tant ce titre chatoyant, sublimé par un refrain magnifiquement orchestré, portait en lui les traces d’un spleen tenace, le genre qui vous tenaille à la vue des collines calcinées de L.A. L’idée que le dernier coucher de soleil que vous verrez sera celui d’une image sur un billboard traverse Flowerland, qui s’avère dans le même temps être le disque le plus généreux des amants californiens.

Outre cette indécrottable et salutaire passion pour les vieilles machines, les blips space-prog et ce côté cool jazz qu’un Robert Mitchum en costume blanc cassé dans une pool party ne renierait pas, Pearl and the Oysters se laisse tenter par des intros psychédéliques (Wizzo) façon Within You Without You des Beatles, les roublardises du Kokomo des Beach Boys (Radiant Radish), la joue Jane Birkin en goguette (Rocket Show), visite Bahia avec une reprise de Caetano Veloso (Baby) et s’autorise même une escale du côté de la Ruhr vocodée avec Ostreoid Asteroid, la plus krafwerkienne de leurs incursions analogiques. Comme une démonstration de force sensible, Pearl and the Oysters nous glisse en filigrane ce message : la maîtrise des instruments et des outils théoriques n’est rien sans une grande idée de la pop.

Flowerland (Feeltrip Records). Sortie le 3 septembre.

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