“Isles” : l'electro rêveuse de Bicep sur le fil du rasoir 

Deux ans de travail et plus de 150 demos produites pour n’en garder que dix, c’est un bon résumé de l’exigence développée par Bicep pour offrir une suite à son premier album paru en 2017 et dont le succès a placé le jeune duo irlandais parmi...

“Isles” : l'electro rêveuse de Bicep sur le fil du rasoir 

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Deux ans de travail et plus de 150 demos produites pour n’en garder que dix, c’est un bon résumé de l’exigence développée par Bicep pour offrir une suite à son premier album paru en 2017 et dont le succès a placé le jeune duo irlandais parmi les espoirs les plus prometteurs de la scène dance britannique.

Tout a commencé il y a une dizaine d’années pour les deux apprentis producteurs et DJ, lorsque Andrew Ferguson et Matthew McBriar se sont fait remarquer avec le site Feel My Bicep, où ils postaient à une cadence infernale leur best of nostalgique des meilleurs morceaux de house, techno, italo ou disco issus de périodes que le tandem de Belfast n’avait pas connues.

Un titre clin d'œil à leur statut d’insulaires

Fort du succès de son blog, de fabuleux edits et d’une poignée de maxis qui remettaient au goût du jour la deep house, Bicep concrétisait sa nostalgie 90’s – du dubstep au UK garage, du piano house à la drum'n'bass, du breakbeat à l’IDM – avec un premier lp rêveur et mélodique, passant du salon au dancefloor avec la même aisance et se rapprochant des territoires électroniques balisés par Caribou, Four Tet et autres Jamie XX.

Ce second album, dont le titre est un clin d'œil à leur statut d’insulaires (“Nous avons des émotions très mitigées liées au fait d’avoir grandi sur une île. Vouloir partir, vouloir rester. Isles est une réflexion sur ces contradictions, la lutte entre l’expansif et l’introspectif, l’isolement et l’euphorie”, déclarent-ils), résume à la perfection l’équilibre précaire, toujours sur le fil du rasoir, de leur musique.

Des mélodies dream house d'Atlas au post-R&B de Saku, du cinématographique Hawk avec ses voix fantomatiques au diaboliquement trance X jusqu’à la drum'n'bass spatiale de Sundial, Bicep manie les styles et les samples avec une aisance, une curiosité et une méticulosité déconcertantes tout en prolongeant un amour sans borne pour l’électronique des nineties réinterprétée à leur manière, naïve et virtuose, cheesy et expérimentale, comme si le duo, les pieds sur le dancefloor et la tête dans les étoiles, offrait avec Isles de nouveaux horizons à la dance music actuelle.

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Bicepcover.jpg

sles Ninja Tune/PIAS