Le député Bruno Questel révèle son viol à 11 ans et condamne ceux qui tentent de justifier

PÉDOPHILIE - “Il n’était pas de ma famille, il était du village”. Par ces quelques mots, le député de l’Eure Bruno Questel amorce un témoignage fort, celui de son viol alors qu’il n’avait que 11 ans, dans le village de sa mère en Haute-Corse....

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Bruno Questel révèle son viol à 11 ans et condamne ceux qui tentent de justifier ces actes (Photo Bruno Questel en janvier 2019 par REUTERS/Benoit Tessier)

PÉDOPHILIE - “Il n’était pas de ma famille, il était du village”. Par ces quelques mots, le député de l’Eure Bruno Questel amorce un témoignage fort, celui de son viol alors qu’il n’avait que 11 ans, dans le village de sa mère en Haute-Corse. Alors que le hashtag #MeTooInceste libère la parole depuis l’affaire Olivier Duhamel et le livre de Camille Kouchner, de nombreux témoignages apparaissent pour lever le tabou sur la pédophilie, le viol et l’inceste. 

Bruno Questel a décidé de réagir aux propos de Jack Lang sur l’affaire Duhamel tenus ce lundi 18 janvier sur Europe 1. L’ancien ministre expliquait alors qu’il ne peut “pas s’indigner à chaque minute”. Le député de l’Eure lui répond ainsi: “J’avais 11 ans. Je n’ai jamais oublié. Aucune excuse possible. Aucun pardon possible. Aucun repos pour les auteurs de ces actes. Il faut s’indigner toutes les secondes”.

Auprès deParis-Normandie, Bruno Questel est revenu sur ce souvenir douloureux, qui a mis de nombreuses années à revenir, 30 ans, à cause d’une amnésie traumatique. “Vous oubliez et un jour ça vous pète à la gueule, c’est compliqué”, confie-t-il. Mais il met malgré tout des mots sur ce qu’il a subi enfant: 

″Ça ne vous quitte jamais. Les mains, la langue, les gestes, toute votre vie, quarante ans après, vous les ressentez. On ne peut pas dire ‘la vie continue’, non. Car après cela, ce n’est plus la même vie, tout simplement. Alors il faut avancer, se dire que l’on est capable de se construire”.

Interviewé par France Bleu Normandie, Bruno Questel veut, par son témoignage, condamner ceux qui voudraient tenter de justifier ces actes: “Je souhaitais à travers ce tweet dire ‘stop’ à une forme de discours que je trouve insupportable, selon lequel à l’époque la liberté dans toute sa dimension pouvait justifier des débordements de la sorte. Quand on a été victime de ça, il n’y a pas une seconde où quelque chose, un fait, une parole, un geste, une nouvelle, ne vous ramène pas à cela”.

Lui qui a eu comme professeur à la fac Olivier Duhamel, précise auprès de Paris-Normandie: “Je me suis confié à ma femme et à mes enfants il y a plusieurs années. Mais là, ce qu’a dit Jack Lang m’est insupportable. Ça vous revient en pleine gueule, toujours, toujours. Je parle aujourd’hui parce que je crois à l’évolution des mentalités, au courage de chacun. Il ne faut rien céder”.

Le député socialiste, connu pour ses répliques cinglantes, dit croire sincèrement que la pédophilie est une maladie, “que les pédophiles sont dingues”, une maladie qui fait que les victimes “doivent vivre tous les jours avec ça”. “Ce que j’attends, c’est que les victimes soient mieux protégées, que les faits soient connus, reconnus et que les auteurs ne puissent récidiver”, conclut-il.

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