Morrissey s’emporte contre un épisode des Simpson le parodiant

Non contents d’avoir déjà parodié les Whites Stripes, les Beatles, Sting, Sonic Youth, Cypress Hill ou encore 50 Cent et David Byrne des Talking Heads, Les Simpson s’attaquent dans leur dernier épisode en date à Morrissey. Intitulé Panic on...

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Non contents d’avoir déjà parodié les Whites Stripes, les Beatles, Sting, Sonic Youth, Cypress Hill ou encore 50 Cent et David Byrne des Talking Heads, Les Simpson s’attaquent dans leur dernier épisode en date à Morrissey. Intitulé Panic on the streets of Springfield, le 19e épisode de la 32e saison de la série créée par Matt Groening conte la déliquescence des idoles du passé et dresse un portrait parodique au vitriol du chanteur des Smiths. De quoi attiser le mécontentement du principal intéressé et de son manager, Peter Katsis : les deux hommes ont chacun publié un droit de réponse sur les réseaux sociaux.

L’épisode incriminé par la paire met en scène Lisa Simpson, cadette de la famille, aux côtés d’un ami imaginaire et sorte d’alter-ego de Morrissey : Quilloughby, un chanteur et militant végan des années 80, doublé par l’interprète de Sherlock et Doctor Strange, Benedict Cumberbatch. Si le personnage gonflé au spleen et les chansons nihilistes (Everyone Is Horrid Except Me (And Possibly You)) composées dans le style des Smiths par Bret McKenzie de Flight of the Conchords n’écharpent pas frontalement l’héritage du Mancunien, c’est au moment de la confrontation entre le Quilloughby fantasmé par Lisa et le vrai Quilloughby de 2021, en chair et en os, que tout s’effondre.

“Tout le monde est horrible sauf moi”

Animée par son nouvel amour pour Quilloughby and The Snuffs (son groupe), Lisa décide d’assister à un de leurs concerts sur le sol américain. Le vrai Quilloughby y apparaît bouffi, aigri, insultant, ayant abandonné tous ses principes végans et se vautrant dans un racisme décomplexé. “Je suis ici seulement parce que j’ai perdu ma fortune en poursuivant des personnes pour avoir dit des choses sur moi… qui étaient complètement vraies”, déclare Quilloughby avant d’éructer : “Je déteste les étrangers qui viennent dans ce pays pour prendre nos jobs.”

Il n’en fallait pas plus pour que Morrissey et Peter Katsis s’emparent de l’affaire, sur fond de racisme inversé, de cancel culture et de liberté d’expression. Katsis, dans un message qu’il a signé de son nom sur Facebook, a tenté de renvoyer la série de Matt Groening à sa supposée hypocrisie sur la question du racisme en évoquant le personnage d’Apu – le personnage indien pétri de clichés et doublé par une personne blanche ayant été supprimé du show en 2018, suite à une polémique. Il a par ailleurs indiqué que Les Simpson “essayaient de capitaliser sur des controverses bon marché et exposaient des rumeurs vicieuses” à l’encontre de Morrissey.

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Moz vs le monde

De son côté, Moz s’est fendu d’un long message intitulé “Hello Hell” sur le forum morrissey-solo.com qui débute – la réalité rattrape vite la fiction – sur des menaces de poursuites judiciaires avant d’ajouter : “Nous voyons comment la musique – et le monde en général – sont devenus un fascinant bordel, et nous devons les laisser tourner insupportablement parce que la liberté d’expression n’existe plus.” Sur la question du racisme du personnage de Quilloughby et, par extension, de celui dont il est accusé, il s’enfonce : “Les fausses théories sur la race sont désormais l’aspect le plus courant (et ennuyeux) de toutes les critiques [de la presse], et continueront de l’être jusqu’à ce que les accusations de racisme soient en elles-mêmes illicites.” Pour rappel, ces dernières années, le chanteur a été épinglé plusieurs fois pour des engagements racistes et xénophobes, en témoignent par exemple son badge à l’effigie du parti d’extrême droite For Britain lors d’un concert en 2019 ou encore ses propos anti-immigration.

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