Paris Match verse 40.000 euros à un SDF parisien pour une photo volée

PARIS - Un reportage qui coûte cher. Paris Match a été condamné à verser 40.000 euros à Félix, un SDF parisien, comme le rapporte Le Parisien ce dimanche 21 mars. Le sans-abri de 48 ans s’est reconnu sur l’une des photos publiées par le magazine...

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Félix, le sans-abri, ne souhaitait pas que sa famille le voit comme ça

PARIS - Un reportage qui coûte cher. Paris Match a été condamné à verser 40.000 euros à Félix, un SDF parisien, comme le rapporte Le Parisien ce dimanche 21 mars. Le sans-abri de 48 ans s’est reconnu sur l’une des photos publiées par le magazine dans son article intitulé “Le crack dans le métro: angoisse sur la ligne”.

Tout remonte à fin 2018, Félix est alerté par des amis à lui. “On a vu ta tête dans Paris Match”. Le cliché, pris à la station Max-Dormoy dans le 18e arrondissement de Paris, montre son visage découvert illuminé par une flamme, censée allumer une pipe à crack d’après la légende de l’image.

Une somme qui passe de 10.000 à 40.000€

Addict à la drogue et ne souhaitant pas que sa famille, qui habite en Guyane, ne le voit dans cet état-là, Félix se met alors en tête de faire supprimer la photo. Il contacte certains avocats et parvient à faire condamner Paris Match à une première indemnisation de 10.000 euros en mai 2019.

Pour la justice, “chacun dispose, quelles que soient sa notoriété, sa fortune, ses fonctions présentes ou à venir, du droit au respect de sa vie privée et jouit sur son image d’un droit exclusif lui permettant de s’opposer à sa fixation (...) sans autorisation préalable”. La première chambre civile du tribunal de Nanterre juge que Paris Match “dévoile des informations sur son état de santé physique et psychique”.

Le magazine doit également retirer la photo du site web et de l’appli mobile. Chaque jour de retard est fracturé 2000 euros par la justice. Problème, quelques mois plus tard, l’image est toujours présente sur l’application. La somme gonfle et atteint donc les 40.000€. Une somme que vient de toucher Félix, qui prévoirait ainsi de “récupérer sa femme et ses enfants”.

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