Reportage : en tournage avec Claire Denis

C’est un appartement étonnant, où aucune cloison ne sépare la cuisine du salon, ni le salon de la chambre ni aucune des pièces de la salle de bains.  Sur plus de cent mètres carrés, les différents espaces de vie sont juxtaposés en une seule...

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C’est un appartement étonnant, où aucune cloison ne sépare la cuisine du salon, ni le salon de la chambre ni aucune des pièces de la salle de bains. 

Sur plus de cent mètres carrés, les différents espaces de vie sont juxtaposés en une seule pièce, comme dans un grand loft à l’horizontale, enroulés toutefois autour d’un ascenseur central, qui s’ouvre directement sur l’appartement. Lequel, situé au dernier étage d’un immeuble près du canal Saint-Martin, est bordé sur ses deux côtés de larges baies vitrées par lesquelles se dévoile à perte de vue tout Paris, largement arrosé d’averses fréquentes en cet après-midi gris et froid de janvier 2021. 

“Moteur”, lance une jeune femme après avoir fait résonner le clap. “Action”, enchaîne Claire Denis. Vincent Lindon, pantalon noir et blouson de sport clair, entre dans la pièce, la mine sévère. Il jette ses clés sur un plateau, s’avance près de la salle à manger tandis que Juliette Binoche l’observe depuis la cuisine en amorçant une conversation décousue. Lindon s’approche d’une petite commode et en extrait un étrange paquet. Lentement, il retire du tissu qui les enveloppe les pièces d’un fusil. “Coupez”, interrompt alors Claire Denis.

Encouragé par la réalisatrice et le chef opérateur, Vincent Lindon propose alors de compliquer son itinéraire

Elle confie à son chef opérateur, Eric Gautier (collaborateur régulier d’Assayas, Desplechin ou Jia Zhang-ke, avec qui elle tourne pour la première fois), que quelque chose ne va pas. Lui-même souhaiterait effectuer un mouvement plus ample. Il manque un temps, la possibilité de suspendre l’action pour faire monter la tension. Encouragé par la réalisatrice et le chef opérateur, Vincent Lindon propose alors de compliquer son itinéraire. Avant de rejoindre la commode, il pourrait contourner lentement la table, et même faire une station devant la baie vitrée pour regarder furtivement Paris baigné de pluie.

DSCF7767.jpgClaire Denis sur le plateau d'“Avec amour et acharnement”, à Paris, en janvier © Gaëlle Rapp/Curiosa films