8 mars: les droits des femmes au coeur d'un appel à la grève

MANIFESTATION - Une journée pour les “premières de corvées” éprouvées par la crise sanitaire: une trentaine d’associations féministes, d’ONG et de syndicats ont appelé ce lundi à des rassemblements et des grèves le 8 mars pour “dénoncer les...

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Manifestation contre le sexisme et les inégalités hommes-femmes lors de la journée internationale pour les droits des femmes à Toulouse le 8 mars 2020.

MANIFESTATION - Une journée pour les “premières de corvées” éprouvées par la crise sanitaire: une trentaine d’associations féministes, d’ONG et de syndicats ont appelé ce lundi à des rassemblements et des grèves le 8 mars pour “dénoncer les injustices” subies par les femmes et accentuées par la pandémie.

“Le 8 mars, nous serons en grève avec les femmes du monde entier pour refuser toutes et tous ensemble de payer le prix de la crise avec notre travail, notre salaire, notre corps”, ont dit lundi lors d’une conférence de presse ces 37 organisations réunies dans le mouvement “Grève féministe”. 

Inégalité salariale, mise en lumière des métiers à prédominance féminine, dureté du confinement, hausse des violences intrafamiliales, émergence des mouvements #Metooinceste ou ##sciencesporcs: la journée internationale pour les droits des femmes intervient cette année dans un contexte particulier, miné par la crise liée au coronavirus.

“L’épidémie a mis en lumière que les femmes étaient au front, en première ligne à travers différentes professions et aussi à la maison”, a fait valoir Mireille Stivala de la CGT Santé et action sociale, appelant à faire de ce jour “un levier pour les droits”.

“Grève féministe” contre le travail invisible

En plus de rassemblements dans toute la France, ces organisations, dont Osez le féminisme, Les Effronté-e-s, le Planning familial, l’Unef ou encore le Collectif national pour les droits des femmes, ont invité femmes et hommes à faire grève ou à cesser le travail à 15h40 pour dénoncer les écarts de salaire. C’est à ce moment, pour une journée théorique de 8 heures, c’est-à-dire de 9 heures à 17 heures avec une heure de pause, que les femmes ne sont plus payées, si on prend en compte une différence moyenne de salaire avec les hommes évaluée à 25%.

Un appel à la grève CGT, FSU et Solidaires a été lancé. Dans la fonction publique, des préavis ont été déposés dans les secteurs de la santé, de l’éducation, de l’énergie, du rail ou à La Poste, a précisé Sophie Binet (CGT). “La grève féministe c’est la grève du travail, dans le sens salarié, mais c’est aussi l’arrêt du travail invisible, afin de dénoncer la charge mentale et les inégalités dans la répartition des tâches”, a ajouté Murielle Guilbert de Solidaires. 

À Paris, la manifestation partira à la mi-journée de Port-Royal. Dans le cortège seront aussi représentées des organisations de défense de femmes sans-papiers, d’aides à domicile, d’employées de McDonald’s qui dénoncent “discriminations et harcèlement”, ou encore de femmes ouïghoures, ont précisé lundi leurs porte-parole. Un rassemblement “festif et féministe” est également prévu dimanche 7 mars, place de la République.

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