À la veille de la certification de Biden, Trump met la pression sur Mike Pence mais...

ÉTATS-UNIS - D’ordinaire, c’est une formalité. Mercredi 6 janvier, le Congrès américain doit certifier la victoire de Joe Biden à l’élection présidentielle américaine. Mais c’était sans compter sur Donald Trump, qui ne désespère pas de faire...

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À la veille de la certification de Biden, Trump met la pression sur son vice-président Mike Pence mais cela ne lui permettra pas d'arriver à ses fins. (photo d'illustration prise en 2016 lors d'une conférence de presse)

ÉTATS-UNIS - D’ordinaire, c’est une formalité. Mercredi 6 janvier, le Congrès américain doit certifier la victoire de Joe Biden à l’élection présidentielle américaine. Mais c’était sans compter sur Donald Trump, qui ne désespère pas de faire annuler la victoire du démocrate. 

Avant son intronisation le 20 janvier, la Chambre - à majorité démocrate - et le Sénat - à majorité républicaine, dans l’attente des résultats des élections en Géorgie qui se déroulent ce mardi - doivent certifier les résultats qui donnent à Joe Biden la victoire.

Le chef de la majorité républicaine Mitch McConnell a appelé les membres de son parti à certifier la victoire de Biden. Mais le républicain principal, l’actuel président des États-Unis, ne l’entend pas de cette oreille. “J’espère que notre grand vice-président ne nous décevra pas”, a lancé Donald Trump lors d’un meeting en Géorgie le 5 janvier. “S’il nous déçoit, je l’aimerai moins.”

Avant d’en remettre une couche ce mardi: ”Le vice-président a le pouvoir de rejeter les élus choisis frauduleusement”, a-t-il tweeté. Il a également appelé ses partisans à se rassembler mercredi à Washington.

 

Le président sortant compte sur le débat au Congrès pour que soient exposés au public les éléments qui selon lui fondent ses accusations de fraude. Avec lui, il pourra compter sur le soutien de onze sénateurs et aussi d’une centaine d’élus républicains de la Chambre des représentants qui ont indiqué qu’ils s’opposeraient à la certification, selon CNN.

Mais concrètement, cette démarche n’aura que peu d’effet. Et miser sur Mike Pence est tout aussi vain. 

Pence ne peut pas rejeter les électeurs 

Pour bien comprendre, il faut avoir en tête le système électoral américain. Le président est élu au suffrage universel indirect. Les citoyens votent pour les Grands Électeurs de chaque État, et le candidat élu est celui qui en remporte plus de 270. 

C’est justement l’élection de ces Grands Électeurs que le Congrès doit certifier ce mercredi. La cérémonie est présidée par le vice-président Mike Pence en qui Donald Trump a donc placé ses derniers espoirs.

Toutefois, comme l’ont immédiatement souligné plusieurs observateurs et médias américains, le rôle de Mike Pence lors de la cérémonie est strictement cérémonial. 

“Le président du Sénat (fonction automatiquement dévolue au vice-président, NDLR) doit, en présence des membres du Sénat et de la Chambre des représentants, ouvrir tous les bulletins et les votes doivent ensuite être comptés”, stipule la Constitution américaine. Un recours en justice pour autoriser Mike Pence à annuler les résultats d’un État a d’ailleurs été rejeté par un juge puis une cour d’appel fédéral.

En revanche, il y a cependant de très fortes chances pour que, comme l’espère Donald Trump, les accusations de fraude résonnent au sein du Capitole. En effet, si au moins un élu émet une objection sur l’authenticité des résultats dans un État, la réunion est suspendue. Un débat entre élus s’ensuit, avant un vote pour décider de l’annulation ou non des résultats.

Mais c’est là que tout risque de s’arrêter. C’est en effet le vote majoritaire qui l’emporte, ce qui réduit à néant les espoirs des proches de Trump à la Chambre des représentants. Et il en sera sans doute de même au Sénat, où malgré une majorité républicaine, les derniers soutiens de Donald Trump se retrouvent esseulés. La plupart des sénateurs entendent en effet suivre les consignes de Mitch McConnel et voteront la certification.

“Nous ne sommes pas naïfs. Nous nous attendons à ce que la majorité si ce n’est tous les démocrates, et peut-être plus que quelques républicains, votent autrement”, ont reconnu les onze sénateurs pro-Trump dans un communiqué. Un avis que ne partage visiblement pas l’actuel chef d’État. 

À voir également sur Le HuffPost: Joe Biden a reçu le vaccin contre le Covid-19 devant les caméras