À l'université de Nantes, des examens repoussés après un incendie volontaire

ÉDUCATION - Un incendie volontaire a touché dans la nuit de dimanche à lundi un bâtiment de l’Université de Nantes où devait se tenir des examens ce lundi 11 janvier, sans faire de victime mais rendant les lieux inutilisables, a-t-on appris...

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ÉDUCATION - Un incendie volontaire a touché dans la nuit de dimanche à lundi un bâtiment de l’Université de Nantes où devait se tenir des examens ce lundi 11 janvier, sans faire de victime mais rendant les lieux inutilisables, a-t-on appris auprès de l’institution et de la police.

“La présence de tags sur place montre l’intention des auteurs de l’acte d’empêcher la tenue des examens”, indique dans un communiqué l’Université de Nantes, expliquant que “la façade du bâtiment est fortement dégradée avec un départ de feu depuis les deux portes d’entrée, le rendant inutilisable pour une durée indéterminée”. 

 

“Partiels en distanciel ou pas de partiels du tout”, “Examen sous Covid”, “Foutage de gueule”, figurent parmi les tags retrouvés “sur les murs du gymnase, également sur un muret au niveau d’une entrée et à l’arrière du bâtiment”, a détaillé la police.

“À l’arrivée des pompiers, des poubelles étaient en feux devant ces deux portes d’entrée” de la halle du SUAPS (Service Universitaire des Activités Physiques et Sportives) où les tables étaient prêtes pour la tenue d’examens”, a décrit la police précisant qu’il s’agissait d’un “incendie criminel”.

“Rien ne peut justifier que l’on incendie un bâtiment public. Les conséquences auraient pu être beaucoup plus graves. J’ai une pensée particulière pour nos étudiants qui préparent leurs examens de longue date”, a déclaré Carine Bernault, présidente de l’Université de Nantes.

“Nous nous réorganisons en ce moment même pour que les examens de cette première session prévus dans la halle du SUAPS se tiennent dans les meilleurs délais et dans le respect des conditions sanitaires”, a-t-elle ajouté. “Un dépôt de plainte est en cours auprès des autorités compétentes”, indique l’Université dans son communiqué.

Quatre engins et 17 sapeurs-pompiers ont été engagés pour éteindre le feu peu après minuit, ont expliqué les pompiers.

Le casse-tête de l’organisation des examens 

“Une fois de plus l’expression d’une minorité a empêché la majorité des étudiants de passer leur partiel”, a réagi lundi la ministre de l’Enseignement supérieur Frédérique Vidal, lors d’un déplacement à l’université de Cergy, parlant d’un acte “inadmissible”. “C’est quelque chose d’insupportable pour la ministre que je suis et probablement pour la majorité des étudiants”, a-t-elle poursuivi.

Elle a rappelé que la question des examens en présentiel ou à distance “s’est déjà posée à la fin du semestre dernier”. Ils avaient été alors majoritairement organisés à distance, ce qui avait suscité bon nombre de critiques.

“Il y a des examens qui peuvent se tenir à distance sans problème, il y a des évaluations qui nécessitent que l’on soit en présentiel, il n’y a que l’équipe pédagogique qui peut en juger”, a poursuivi la ministre. 

En l’absence de mesures gouvernementales fixes, les universités ont donc dû s’organiser individuellement. “Les situations sont diverses d’une université à l’autre, selon ses locaux et l’effectif. Il n’y a pas de choix qui soit meilleur que l’autre”, expliquait ainsi à l’AFP à la mi-décembre Guillaume Gellé, vice-président de la Conférence des présidents d’université (CPU). “Et si l’établissement se tourne vers le passage en présentiel, c’est dans le cadre d’un protocole sanitaire extrêmement strict et encadré”, souligne ce président de l’université de Reims.

Ce qui, à en croire les témoignages sur les réseaux, n’a pas toujours été le cas, notamment dans la capitale. Début janvier, les étudiants en médecine de deux universités parisiennes ont ainsi lancé le hashtag #MentalBreakUP pour dénoncer les conditions d’examens en présentiel, entre autres. 

D’autres universités, qui ont opté pour des examens à distance, ont elles été confrontées à des soucis techniques, comme par exemple l’impossibilité pour les élèves de rejoindre à temps la plateforme d’examens. “L’épreuve avait lieu de 15 heures à 17 h 35 et je n’ai réussi à me connecter qu’à 17 h 31. J’ai pu répondre à toute vitesse à huit questions sur un total de vingt-huit”, témoigne ainsi dans Le Monde un étudiant de Paris-Nanterre.

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