Affaire Duhamel: Frédéric Mion, directeur de Sciences-Po, appelé à démissionner

POLITIQUE - Ça souffle fort à Sciences Po Paris. Après la démission d’Olivier Duhamel lundi 4 janvier à la suite des révélations du livre de sa belle-fille Camille Kouchner, qui l’accuse d’inceste sur son frère jumeau, c’est la tête de l’institution...

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Le directeur de Sciences Po, Frederic Mion.

POLITIQUE - Ça souffle fort à Sciences Po Paris. Après la démission d’Olivier Duhamel lundi 4 janvier à la suite des révélations du livre de sa belle-fille Camille Kouchner, qui l’accuse d’inceste sur son frère jumeau, c’est la tête de l’institution qui est désormais visée.

Ce mercredi 6 janvier, le journal Le Monde qui avait publié en exclusivité les extraits du livre “La Familia grande” (Seuil) et une enquête sur cette affaire de violence intra-familiales a dévoilé que le directeur de Sciences Po, Frédéric Mion, en avait été mis au courant dès 2019. 

“C’est vrai que je n’ai pas réagi”

“C’est vrai, je n’ai pas réagi après avoir été contacté”, reconnaît le directeur de l’IEP de Paris auprès du quotidien qui révèle que c’est l’ancienne ministre de la Culture, Aurélie Filippetti, enseignante à Sciences Po depuis 2017, qui l’avait averti. “Je n’ai pas percuté. Je n’ai pas entendu ce que cette personne cherchait à me dire. J’aurais dû aller trouver Olivier Duhamel. C’était un devoir élémentaire. Je prends toute la responsabilité de ce manque de prudence, mais la faute s’arrête à moi. J’ai été inconséquent et j’ai manqué de discernement. Je suis prêt à l’entendre et à en subir les conséquences”, a-t-il encore confié au journal.

“Deux mensonges à la communauté de Sciences Po” 

Il n’en fallait pas plus pour que deux organisations étudiantes rattachées à l’établissement réclament désormais sa démission. L’Unef, d’abord, syndicat étudiant de gauche qui dénonce les “mensonges” du directeur dans un communiqué publié dans la soirée. 

“A deux reprises, il a donc consciemment menti à toute la communauté de Sciences Po. La première fois dans un communiqué du 5 janvier 2021, où il a affirmé avoir pris connaissance des faits “avec stupeur”, dénonce le syndicat. “La seconde fois le 6 janvier, au CA de la FNSP, où il a réaffirmé sa méconnaissance des actes commis et a qualifié “d’infamantes” toutes les rumeurs qui indiquaient le contraire”, ajoutent-ils. Ils ont appelé à un rassemblement ce 7 janvier et le disent sans détour: “Il doit démissionner”.

 

“Mion démission”, abonde le collectif féministe “GARCES” de Sciences Po. “Protéger un accusé d’inceste n’est pas un acte ‘inconséquent’, à propos duquel on ne pourrait pas ‘percuter’”, estime cette organisation, reprenant les mots de son directeur dans Le Monde.

Rappelant également que ce dernier avait fait du “respect absolu de la personne, de sa dignité, de son intégrité physique et morale et de son consentement, une ‘valeur cardinale’ de l’école”, alors, écrit le collectif, “il n’a plus sa place à la tête de cette école”.

 

 

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