Aung San Suu Kyi détenue par l'armée, coup d'État en Birmanie

INTERNATIONAL - La chef de facto du gouvernement birman, Aung San Suu Kyi, a été “arrêtée” par les forces armées birmanes, a indiqué ce lundi 1er février le porte-parole de son parti, la Ligue nationale pour la démocratie (LND).“Nous avons...

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Aung San Suu Kyi

INTERNATIONAL - La chef de facto du gouvernement birman, Aung San Suu Kyi, a été “arrêtée” par les forces armées birmanes, a indiqué ce lundi 1er février le porte-parole de son parti, la Ligue nationale pour la démocratie (LND).

“Nous avons entendu dire qu’elle est détenue à Naypyidaw (la capitale du pays, ndlr), nous supposons que l’armée est en train d’organiser un coup d’État”, a indiqué Myo Nyunt. Selon lui, d’autres responsables du parti ont également été arrêtés.

L’armée birmane s’est ensuite emparée de l’hôtel de ville de Rangoun. Cinq camions militaires étaient déployés dans l’enceinte de la mairie et des soldats refoulaient les personnes à l’entrée. L’armée a dans la foulée proclamé l’état d’urgence pour une période d’un an et nommé un général président par intérim. Cette décision est nécessaire pour préserver la “stabilité” de l’État, selon les militaires dans une déclaration sur la chaîne de télévision de l’armée NAME.

L’accès à internet a ensuite rapidement été gravement perturbé, d’après une ONG spécialisée. “Les perturbations des télécommunications ont commencé lundi vers 3 heures du matin (...) et sont susceptibles de limiter la couverture des événements” actuels, a mis en garde Netblocks, spécialisée dans internet.

Craintes d’un coup d’État

Les militaires dénoncent depuis plusieurs semaines des irrégularités lors des législatives de novembre, remportées massivement par la LND. Ces arrestations interviennent alors que le Parlement issu des dernières législatives devait entamer sa première session dans quelques heures.

Sous prétexte de la pandémie de coronavirus, les élections “n’ont pas été libres ni justes”, avait assuré la semaine dernière lors d’une conférence de presse le porte-parole de l’armée, le major général Zaw Min Tun. Les militaires affirment avoir recensé des millions de cas de fraude, dont des milliers d’électeurs centenaires ou mineurs.

Plus d’une dizaine d’ambassades, dont celle des États-Unis et la délégation de l’Union européenne, avaient exhorté vendredi la Birmanie à “adhérer aux normes démocratiques”, rejoignant l’ONU dans un chœur d’inquiétudes internationales sur un possible coup d’État.

L’armée toujours puissante

Le parti d’Aung San Suu Kyi, prix Nobel de la paix 1991, très critiquée à l’international pour sa gestion de la crise des musulmans rohingyas mais toujours adulée par une majorité de la population, a remporté une victoire écrasante en novembre. 

Il s’agissait des deuxièmes élections générales depuis 2011, année de la dissolution de la junte qui a régné pendant un demi-siècle sur le pays.

L’armée conserve toutefois un pouvoir très important, ayant la main sur trois ministères clés (l’Intérieur, la Défense et les Frontières).

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