Avec l’ultime et triple album “Britpop”, A. G. Cook prend les mèmes et recommence

Avec sa décision, l’an dernier, de cesser les activités du label qui l’a fait connaître, A. G. Cook a pu laisser croire qu’il voulait en finir avec l’hyperpop. Mais, alors que le registre, dont la patte du musicien est l’un des fondements,...

Avec l’ultime et triple album “Britpop”, A. G. Cook prend les mèmes et recommence

REJOINDRE L'ÉQUIPE DE RÉDACTION

Tu penses avoir un don pour la rédaction ?
Contacte-nous dès maintenant pour rejoindre notre équipe de bénévoles.

POSTULER

REJOINDRE L'ÉQUIPE DE RÉDACTION

Tu penses avoir un don pour la rédaction ?
Contacte-nous dès maintenant pour rejoindre notre équipe de bénévoles.

POSTULER

REJOINDRE L'ÉQUIPE DE RÉDACTION

Tu penses avoir un don pour la rédaction ?
Contacte-nous dès maintenant pour rejoindre notre équipe de bénévoles.

POSTULER

Avec sa décision, l’an dernier, de cesser les activités du label qui l’a fait connaître, A. G. Cook a pu laisser croire qu’il voulait en finir avec l’hyperpop. Mais, alors que le registre, dont la patte du musicien est l’un des fondements, mute aujourd’hui de façon complètement autonome, le producteur s’attarde à en interroger l’archétype sur un troisième disque qui s’inscrit dans la lignée de ses prédécesseurs.

Une nouvelle expérience

Le musicien n’en cache pas la filiation, en reprenant un découpage qui structurait son 1er album 7G (2020), en forme de vaste étude séquencée pour musique électronique (chaque partie étant dédiée à un instrument) et qui transcendait déjà l’hyperpop en la confondant dans un impressionnant panel de styles : drill’n’bass, rock, synthpop, ambient…

Si sur Britpop, la division est temporelle (chaque tiers du disque est respectivement sous-titré Past, Present et Future), le principe se veut cette fois moins rigide. Alternant d’euphoriques pistes trance et IDM, puis des chansons electropop plus écrites en 1ères parties, avant une dernière section en forme de pot-pourri des précédentes, le disque amène à penser la temporalité comme un circuit fermé sur lui-même. Parce qu’il serait paradoxal d’imaginer le futur d’une musique aussi ancrée dans son temps que l’hyperpop, mais surtout à une époque où la pop se régénère par salves de réactualisations nostalgiques (la house psyché de Dua Lipa ou la country soul de Beyoncé pour 2024), la perspective d’A. G. Cook singe l’industrie autant que son propre héritage.

Dans ce cadre, l’hommage à SOPHIE (la productrice décédée prématurément en 2021 et proche de Cook, qui la mentionne sur Without) et les apparitions de Charli XCX (sur le morceau titre et le réjouissant Lucifer) font cocher à Britpop toutes les cases du cahier des charges hyperpop. Un comble, un an après la fin du label qui a fait grandir le style, et qui structurait ses propos et esthétique autour de ce genre de démarches paradoxales. Aussi, alors que l’album reste jubilatoire (par la technique toujours irréprochable de son auteur, même dans le versant songwriting du projet) et étonnamment digeste, on peut espérer qu’A. G. Cook trouvera un jour la tranquillité d’esprit pour proposer une musique préférant le fun décomplexé à l’embarras d’une charge théorique pachydermique.

Britpop (New Alias) d’A. G. Cook. Sortie le 10 mai 2024.