Barack Obama écoute-t-il vraiment Wet Leg ?

Barack Obama, pape du cool. Le pouvoir de prescription du 4e président des États-Unis et Prix Nobel de la paix 2009 n’est plus à démontrer depuis qu’il s’est mis en tête de dresser les listes de ses œuvres littéraires, cinématographiques et...

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Barack Obama, pape du cool. Le pouvoir de prescription du 4e président des États-Unis et Prix Nobel de la paix 2009 n’est plus à démontrer depuis qu’il s’est mis en tête de dresser les listes de ses œuvres littéraires, cinématographiques et musicales favorites, la plupart du temps par l’entremise d’une publication lâchée sur les réseaux sociaux comme un mic drop.

La dernière en date est une compilation estampillée Summer Playlist 2022, dévoilée dans la nuit du 26 au 27 juillet, qui, dans sa confection, semble trahir une ambition de sélection ultime et rassembleuse. Au générique de celle-ci, quelques évidences patrimoniales, parmi lesquelles les “hou-hou” polyphoniques soul et R’n’B des Spinners (groupe de Détroit issu de l’écurie Motown), Prince (avec Let’s Go Crazy, ouverture du légendaire album Purple Rain), ou encore Al Green, Otis Redding, Aretha Franklin, Miles Davis, Rakim, le pote Bruce Springsteen et même Dr. John, grand mystique de la Nouvelle-Orléans, avec le très “Georgia On My Mind” More Than You Know (on les imagine, Michelle et lui, en train de danser dans la cuisine en faisant la vaisselle).

Good times, all the time

Mais ce qui caractérise encore plus les Barack Obama’s lists, c’est cette attention portée à l’air du temps, au contemporain dans ce qu’il a de plus tendance, sans réelle sortie de route, mais avec suffisamment de dérapages contrôlés de sorte que l’on puisse dire (ou écrire) : “l’ancien président écoute-t-il vraiment Bad Bunny ou fait-il semblant pour être dans le coup ?” L’exercice périlleux entrepris par ce bon vieux Barack est à l’intersection du Met Gala et de la retranscription d’une conversation sur l’art que l’on peut trouver dans le bouquin du grand Tom Wolfe, Le gauchisme de Park Avenue, où les riches et puissants se congratulent d’avoir l’esprit aussi ouvert sur la culture populaire.

C’est ainsi qu’au-delà du rayon du patrimoine, contemporain cette fois de la musique américaine, où se télescopent Beyoncé, Drake, Rihanna, Kendrick Lamar, Vince Staples ou encore Kacey Musgraves et Maggie Rogers, on voit apparaître dans le iPod d’Obama des titres tels que Saoko (Rosalía), Ojitos Lindos (Bad Bunny et Bomba Estéreo), Last Last (Burna Boy) et Finesse du kid de Lagos, Pheelz. Mais au milieu de cet enchevêtrement harmonieux et intergénérationnel de 44 titres, c’est la présence de Wet Leg qui détonne, les deux Anglaises ayant l’honneur de voir le tube Angelica (top, mais pas aussi massif et immédiat que Chaise Longue) clôturer la 1ère partie de cette Summer Playlist. Le soft power en action.