Chant cotonneux, synthés incisifs et rythmiques electro : Ride est de retour

Avec Interplay, le troisième album depuis leur reformation et le septième de leur carrière, les Anglais de Ride prouvent une nouvelle fois leur pertinence face à la jeune génération d’artistes qui les idolâtrent (DIIV et Bdrmm en tête). Leurs...

Chant cotonneux, synthés incisifs et rythmiques electro : Ride est de retour

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Avec Interplay, le troisième album depuis leur reformation et le septième de leur carrière, les Anglais de Ride prouvent une nouvelle fois leur pertinence face à la jeune génération d’artistes qui les idolâtrent (DIIV et Bdrmm en tête). Leurs retrouvailles qui, à l’origine, n’avaient pour but qu’une simple série de concerts en 2015, ont relancé leur créativité avec panache, comme on a déjà pu le constater sur Weather Diaries (2017) et This Is Not a Safe Place (2019). Souvent résumé à son iconique tandem de chanteurs-guitaristes, Mark Gardener et Andy Bell, Ride souligne ici la force du collectif. Les 1ères sessions en studio, jugées décevantes, ont plongé le quatuor originaire d’Oxford dans une impasse.

Andy Bell explique dans un communiqué le rôle crucial qu’ont joué le batteur Loz Colbert et le bassiste Steve Queralt qui, pour trouver un nouvel élan, ont proposé des demos composées chacun dans leur coin. Celles-ci sont devenues la colonne vertébrale d’Interplay (“interaction”, en VF), dont le titre est justifié par Andy Bell : “Le disque fait vraiment penser à une bonne interaction entre les quatre membres qui font jouer leurs atouts et qui apportent leurs contributions uniques pour faire un disque qui s’avère à la fois frais et reconnaissable pour Ride.”

Des élans mélancoliques à la New Order

Sur les douze morceaux, ces pionniers du mouvement shoegaze n’ont pas choisi de se réinventer, mais simplement de rester fidèles à un son qui leur ressemble : des guitares bien en avant, un chant cotonneux, des synthés incisifs… Sur certains titres, en particulier le percutant Monaco, les rythmiques empruntées à l’electro leur apportent un punch qui contrebalance les élans mélancoliques, façon New Order ou Electronic.

Ailleurs, sur les ensorcelants I Came to See the Wreck et Midnight Rider, on pense parfois à Depeche Mode pour la noirceur blues entremêlée à des beats implacables. Cette façon de repousser le rock dans ses retranchements, ou de le concasser pour mieux le reconstruire, fait toujours plaisir à entendre.

Saluons l’exigence de ce groupe qui n’a pas hésité à prendre son temps (cinq ans se sont écoulés depuis sa précédente sortie) pour être complètement satisfait de la qualité de ses chansons. Avec cette attitude, Ride ne sera jamais obsolète.

Interplay (Wichita Recordings/PIAS). Sortie le 29 mars.