Daniel Pabœuf, un Marquis de Sade brille en solo

“Le son de Daniel Pabœuf est pour moi aussi emblématique de Rennes que les voix de Philippe Pascal ou d'Etienne Daho.” Dominique A n'y va pas par quatre chemins pour affirmer l'importance du saxophoniste de Marquis de Sade, qui a marqué de...

Daniel Pabœuf, un Marquis de Sade brille en solo

REJOINDRE L'ÉQUIPE DE RÉDACTION

Tu penses avoir un don pour la rédaction ?
Contacte-nous dès maintenant pour rejoindre notre équipe de bénévoles.

POSTULER

REJOINDRE L'ÉQUIPE DE RÉDACTION

Tu penses avoir un don pour la rédaction ?
Contacte-nous dès maintenant pour rejoindre notre équipe de bénévoles.

POSTULER

REJOINDRE L'ÉQUIPE DE RÉDACTION

Tu penses avoir un don pour la rédaction ?
Contacte-nous dès maintenant pour rejoindre notre équipe de bénévoles.

POSTULER

“Le son de Daniel Pabœuf est pour moi aussi emblématique de Rennes que les voix de Philippe Pascal ou d'Etienne Daho.” Dominique A n'y va pas par quatre chemins pour affirmer l'importance du saxophoniste de Marquis de Sade, qui a marqué de son souffle singulier le paysage sonore de l'Hexagone, accompagnant, entre autres, Sax Pustuls, Etienne Daho (le sax du Grand Sommeil, c'était déjà lui), Niagara, Kas Product, Françoise Hardy ou encore… Dominique A.

Après trois disques édités depuis 2008 avec le quatuor Daniel Pabœuf Unity (DPU), le musicien stakhanoviste publie enfin, à bientôt 64 ans, son premier album solo, dont le titre Ashes? est moins une référence à Ashes to Ashes de Bowie qu'à la période inédite traversée depuis le premier confinement (le Covid-19 ne l'a pas épargné). “Des étoiles à notre terre, bien mal en point !”, comme le sous-titre Daniel Pabœuf, dont le groupe d'adolescence s'appelait Ad Astra (comme le futur film de James Gray).

Entre passages chantés et volutes désaxées

“J'ai décidé d'enregistrer cet album solo pour être seul face à moi-même, sans les contraintes habituelles d'un groupe, nous confesse-t-il par téléphone depuis Rennes. J'avais d'abord envisagé un disque entièrement instrumental joué au saxophone, avant de me retrouver à l'arrivée avec quelques chansons.” Attaqué pied au plancher par L'Hélico et I'm a Wreck, Ashes? s'ouvre ainsi par deux chansons immédiatement prenantes, la première, protestataire, faisant référence en filigrane aux violences policières (“C'est pas l'hélicoptère qui va nous faire taire”) quand la seconde est davantage existentielle.

>> A lire aussi : Comment Rennes a transfiguré le rock en France

Enregistré par le brillant touche-à-tout Thomas Poli, le disque s'articule ainsi entre passages chantés et volutes désaxées (la reprise Lonely Woman d'Ornette Coleman, Arcturus). Dédié à Philippe Pascal et Dominic Sonic, Ashes? paraît quarante ans après Rue de Siam de Marquis de Sade et le même jour qu'Aurora de Marquis (dont il est l'un des traits d'union historiques avec le cofondateur Frank Darcel, le bassiste Eric Morinière et le batteur Thierry Alexandre). Une manière de boucler une boucle, tout en regardant les étoiles, plutôt que les cendres.

AshesCOVER.jpg

Ashes? Il Monstro/L'Autre Distribution