Hollywoood côté son, raconté par ceux qui le font dans un documentaire passionant

On croise dans Making Waves des cinéastes de renom : Steven Spielberg, George Lucas, David Lynch, Sofia Coppola ou encore Christopher Nolan s'entretiennent avec Midge Costin, ingénieure du son américaine reconvertie réalisatrice le temps d'un...

Hollywoood côté son, raconté par ceux qui le font dans un documentaire passionant

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On croise dans Making Waves des cinéastes de renom : Steven Spielberg, George Lucas, David Lynch, Sofia Coppola ou encore Christopher Nolan s'entretiennent avec Midge Costin, ingénieure du son américaine reconvertie réalisatrice le temps d'un documentaire sur la magie du son au cinéma, diffusé le 12 février sur Arte.

Mais ces cinéastes acclamé·es ne sont que les personnages secondaires de Making Waves. Les véritables stars, généralement reléguées au second plan et peu connues du grand public, s'appellent Ben Burtt, Walter Murch, Gary Rydstrom ou Dane Davis.

Ils sont sound designers, ingénieurs ou bien monteurs son et ont participé, au tournant des années 1970, à une révolution invisible mais retentissante, initiée quelque cinquante ans plus tôt avec l'apparition du parlant : celle du son au cinéma comme constitutif du récit et porteur d'un sens dont l'image ne serait que la partie émergée. La profession de foi tient dans cette formule de Francis Ford Coppola : “Le son, c'est 50% d'un film.”

Le T.Rex, croisement entre le cri d'un éléphanteau, d'un tigre, d'un alligator et d'un Jack Russell

Des explorations phoniques de Ben Burtt, qui pour donner une identité sonore à Star Wars a capté le bourdonnement d'un projecteur ou le bruit de friture d'un téléviseur, à la fabrication zoologique du rugissement du tyrannosaure par Gary Rydstrom – croisement improbable entre le cri d'un éléphanteau, d'un tigre, d'un alligator et d'un Jack Russell – en passant par le mixage dantesque d'Apocalypse Now (“comme un long trip sous acide”, selon Walter Murch), le documentaire raconte l'histoire parallèle d'un demi-siècle de cinéma hollywoodien, où les technicien·nes du son tiennent le rôle de pionnier·ères, d'inventeur·trices, et d'artisan·es visionnaires.

Classiquement ouvragé mais plaisamment didactique, Making Waves rend compte de toute la chaîne de production du son, relate les bouleversements technologiques ayant présidé à sa transformation radicale (l'introduction du format 5.1 et d'un son spatialisé, l'essor du numérique), et réalise cette pirouette aporétique consistant à donner au son l'image de son invisibilité.

Making Waves – La magie du son au cinéma de Midge Costin (E.-U., 2019, 1h34). Sur Arte le 12 février et sur arte.tv jusqu'au 13 mars