Julian Assange maintenu en prison près de Londres par la justice britannique

WIKILEAKS - Julian Assange va rester détenu à la prison de haute sécurité de Belmarsh à l’est de Londres. S’il a remporté une première manche lundi et ne sera pas extradé aux États-Unis, Julian Assange ne sera pas remis en liberté pour le moment....

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Le fondateur de WikiLeaks, Julian Assange, le 1er mai 2019 à Londres (image d'archives)

WIKILEAKS - Julian Assange va rester détenu à la prison de haute sécurité de Belmarsh à l’est de Londres. S’il a remporté une première manche lundi et ne sera pas extradé aux États-Unis, Julian Assange ne sera pas remis en liberté pour le moment. La juge de la Cour criminelle centrale de Londres, la Old Bailey, Vanessa Baraitser; a estimé ce mercredi 6 janvier qu’il existe “des motifs sérieux de croire que si Julian Assange était libéré aujourd’hui, il ne se rendrait pas au tribunal pour faire face à la procédure de recours”.

L’Australien de 49 ans est poursuivi notamment pour espionnage par la justice américaine. Invoquant le risque de suicide du fondateur de WikiLeaks dans le système carcéral américain, la juge britannique avait refusé son extradition lundi vers les États-Unis. Dans la foulée de la décision, les autorités américaines avaient notifié au tribunal leur intention de faire appel.

Une offre d’asile politique du Mexique

La représentante de l’accusation Clair Dobbin avait mis en évidence que Julian Assange a les “ressources” de prendre la fuite, mettant en avant l’offre d’asile politique faite par le Mexique. Un risque écarté par l’avocat de Julian Assange, Edward Fitzgerald, qui a plaidé que son client a “toutes les raisons” de ne pas se soustraire à la justice britannique qui a tranché en sa faveur lundi.

Julian Assange a été arrêté par la police britannique en avril 2019 après avoir passé sept ans reclus à l’ambassade d’Equateur à Londres, où il s’était réfugié alors qu’il était en liberté sous caution. Il craignait une extradition vers les États-Unis ou la Suède, où il a fait l’objet de poursuites pour viol qui ont depuis été abandonnées.

L’Australien, soutenu par nombre d’organisations de défense de la liberté de la presse, risque aux États-Unis 175 ans de prison pour avoir diffusé, à partir de 2010, plus de 700.000 documents classifiés sur les activités militaires et diplomatiques américaines, notamment en Irak et en Afghanistan.

Les États-Unis lui reprochent d’avoir mis en danger des sources des services américains, accusation qu’il conteste. Parmi les documents publiés figurait une vidéo montrant des civils tués par les tirs d’un hélicoptère de combat américain en Irak en juillet 2007, dont deux journalistes de l’agence Reuters.

Pendant l’audience, qui s’est déroulée sur cinq semaines en février et en septembre, un psychiatre ayant examiné Assange avait évoqué un risque de suicide “très élevé” s’il devait être extradé vers les États-Unis. Ses avocats avaient dénoncé une procédure “politique” fondée sur des “mensonges”.
Si le refus de la justice britannique de l’extrader a été accueillie avec soulagement par les partisans de Julian Assange, elle ne les a pas rassurés sur l’issue de son cas, qui reste pour des experts une menace pour la liberté de la presse.

La juge britannique a en effet rejeté les arguments relevant de la défense de la liberté d’expression. Elle a estimé que l’accord passé par Assange avec des groupes de hackers pour obtenir des documents l’a “fait aller au-delà du rôle lié au journalisme d’investigation”.

Elle a relevé “des preuves insuffisantes de pressions de l’administration Trump sur les procureurs” et “peu ou pas de preuves évoquant une hostilité” du président américain sortant “envers M. Assange ou WikiLeaks”.

Après le refus d’extrader le fondateur de WikiLeaks, sa compagne, l’avocate Stella Moris, avec qui il a eu deux enfants pendant sa réclusion à l’ambassade d’Equateur, avait salué un “premier pas vers la justice” mais avait jugé prématuré de trop se réjouir: “Nous ferons la fête le jour où il rentrera à la maison”.

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