Les Portraits du jeu vidéo : entretien avec la comédienne Dorothée Pousséo

Dorothée Pousséo est une comédienne accomplie, au théâtre comme devant la caméra, mais aussi derrière le micro : vous avez notamment pu entendre sa voix sur les stations de radio de Forza Horizon, dans Overwatch avec son interprétation de Tracer...

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Dorothée Pousséo est une comédienne accomplie, au théâtre comme devant la caméra, mais aussi derrière le micro : vous avez notamment pu entendre sa voix sur les stations de radio de Forza Horizon, dans Overwatch avec son interprétation de Tracer ou plus récemment dans Resident Evil Village. Nous avons pu nous entretenir avec elle pour qu’elle nous en dise plus sur son parcours, ses différents métiers et son rapport au doublage de jeu vidéo.

Pouvez-vous nous en dire plus sur votre parcours scolaire et professionnel ?

À l’origine, je devais rentrer à l’Opéra de Paris en tant que danseuse. J’ai été prise dans une école aux horaires aménagés, c’est-à-dire que le matin j’allais à l’école et l’après-midi je devais pratiquer une activité à haut niveau. Sauf que la danse, c’était à partir de 8 ans, et j’en avais 7. Mes parents m’ont donc trouvé une activité pour remplir l’agenda demandé par l’école. C’est là qu’est arrivé le théâtre, parce que mes parents pensaient que le théâtre allait agrémenter la danse, ce qui est d’ailleurs vrai. Un jour, il y a eu un casting pour jouer Le Malade Imaginaire avec Michel Bouquet. J’ai passé une audition pour incarner Louison, le rôle que Molière avait écrit pour sa fille, et j’ai été choisie. La pièce devait durer peu de temps et, finalement, elle a eu du succès et a duré deux ans et demi. Pendant cette période, je ne suis donc pas rentrée à l’Opéra de Paris. Parallèlement, j’ai eu un agent et j’ai décroché pas mal de tournages. J’ai donc décidé de poursuivre dans la comédie et j’ai oublié la danse. J’ai bien fait, parce qu’aujourd’hui je serais déjà à la retraite sinon !

Comment en êtes-vous venue à pratiquer le doublage ?

Un jour, je sortais du théâtre, j’avais 9 ans et demi, et un grand monsieur du doublage, Claudio Ventura, est venu me voir à la sortie parce qu’il m’avait repérée. Il m’a demandé si je voulais faire du doublage et je me souviens lui avoir répondu que je ne savais pas ce que c’était, mais que pourquoi pas ! J’ai ainsi rapidement commencé à travailler pour le cinéma. Ensuite, les directeurs de plateau de jeu vidéo m’ont entendue dans des films et c’est comme ça que j’ai aussi commencé à doubler des jeux.

Comment percevez vous l’évolution du doublage dans les jeux vidéo ? En quoi cette pratique diffère du doublage de séries ou de films ?

Avant, c’était majoritairement des cris un peu primaires que l’on demandait en doublage. Ils ne faisaient pas forcément appel à des comédiens. Aujourd’hui, les jeux se rapprochent de plus en plus des films et les studios ont compris qu’il fallait de véritables comédiens pour assurer des scripts toujours plus longs. Ce qui est difficile, c’est que l’on travaille très souvent à l’aveugle. On entend les voix originales, puis il faut doubler. Mais j’aime travailler l’imaginaire, c’est plus complexe, mais ça ne veut pas dire que c’est désagréable, d’autant que moi, la difficulté, j’adore. Proposer quelque chose sans avoir la contrainte de l’image, du temps, entre autres, cela laisse aussi plus de liberté. Et puis donner une âme à un personnage avec lequel les gens vont jouer est très agréable. Je reçois des messages de personnes qui me disent qu’elles adorent Tracer d’Overwatch, qu’elles jouent tout le temps avec, qu’elles ont l’impression de me connaître. Je trouve que ce sentiment est assez magique. Un film, même si vous l’aimez beaucoup, vous le verrez 5, peut-être 6 fois… Un jeu comme Overwatch peut vous accompagner pendant des semaines, des mois, des années ! Le lien qui se crée est très différent.

Vous êtes également directrice artistique dans le doublage, en quoi consiste ce métier ?

En doublage, il y a un maître de projet, qui va proposer un casting et qui ensuite sera chargé de diriger les comédiens et les comédiennes sur le plateau. Et il y aussi la partie technique, il faut régler la synchro, s’assurer que le texte ne soit pas trop court ou trop long, que l’intention est bien jouée… En fait, c’est un peu le même travail que celui d’un réalisateur, mais pour le doublage.

Parmi tous les métiers que vous exercez, avez-vous une préférence ?

Ce que j’adore c’est la diversité. Je suis un peu hyperactive depuis que je suis toute petite et j’aime changer de lieu, d’adresse, de casquette. Je dirige un petit peu en doublage également et j’adore l’idée de diriger un jour un projet comme un film ou une série, le porter tout le long, travailler dessus pendant un mois, puis après de doubler un personnage dans une série, le lendemain de dessin animé, le surlendemain de jeu vidéo, puis d’aller chanter une chanson… J’ai aussi une chaîne YouTube, j’ai fait de la motion capture… J’ai besoin d’être en mouvement tout le temps et de ne pas faire que du doublage ou du tournage. Je ne pourrais pas choisir. Si on me laissait le choix, je voudrais que tout reste comme aujourd’hui !

Quels conseils donneriez-vous à celles et ceux souhaitant travailler dans le doublage ?

Il faut absolument prendre des cours de théâtre. Il ne suffit pas d’avoir « une jolie voix », l’important, c’est de jouer. Quand on m’entend, on peut penser qu’il faut avoir une voix cassée, aiguë, originale… mais pas du tout. Beaucoup de comédiennes ont des voix moins marquées, plus neutres, et ce sont de sublimes actrices. En prenant des cours de théâtre et en tombant sur un bon professeur, vous serez bien aiguillé·e. J’ai fait travailler des comédiens que j’avais découverts sur scène et c’est comme cela que j’ai moi-même été découverte. Le piège est de « simplement » vouloir faire du doublage. C’est avant tout un métier de comédien.

Merci à Dorothée Pousséo d’avoir pris le temps de répondre à nos questions.

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