Les radios musicales, grandes perdantes des confinement et couvre-feu

RADIO - Des chiffres décevants. La radio, malmenée l’an dernier par la crise sanitaire, a encore perdu globalement des auditeurs en début d’année. C’est notamment le cas des stations musicales, d’après des données publiées ce jeudi 15 avril...

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Seul le service public s'en sort plutôt bien. (Photo d'illustration)

RADIO - Des chiffres décevants. La radio, malmenée l’an dernier par la crise sanitaire, a encore perdu globalement des auditeurs en début d’année. C’est notamment le cas des stations musicales, d’après des données publiées ce jeudi 15 avril par Médiamétrie.

Sur la période janvier-mars, NRJ compte seulement 8,5% des audiences. Skyrock est en dessous et comptabilise 6,2%. Fun Radio, 3,8%. En un an, l’ensemble des radios musicales a perdu deux millions d’auditeurs. Selon un journaliste du Parisien, les soirées sont, elles aussi, préoccupantes. Aucune des stations musicales n’est parvenue à dépasser les 100.000 auditeurs. ”À partir de 21 heures, Virgin Radio n’atteint même plus les 10.000 auditeurs”, observe Kevin Boucher, spécialiste médias du quotidien.

En matinale, seule l’une d’entre elles a semble-t-il progressé en l’espace d’un an. C’est celle de RTL2, “Le Double Expresso”, animée par Gregory Ascher et Justine Salmon. 269.000 auditeurs l’écoutent chaque matin.

De son côté, Fip remercie, elle, ses 679.000 auditeurs quotidiens “et pendant plus de deux heures”. La radio du service public qui fête ses 50 ans cette année s’est recentrée sur la musique il y a un peu moins de deux ans, opérant par la même une stabilisation de son écoute.

À la même époque, l’an passé, Les Jours révélaient que Spotify, Deezer et Apple Music avaient perdu “entre 10 et 15% d’écoutes sur la semaine du 16 mars” dans l’Hexagone. Même son de cloche du côté du Syndicat national de l’édition phonographique (SNEP), où “le top 200 français des albums en streaming a reculé de 22%” pendant cette même semaine, relayait le média en ligne.

40,1 millions d’auditeurs en moins

Les stations musicales ne sont pas les seules perdantes. D’après Médiamétrie, le nombre d’auditeurs quotidiens de la radio, toutes stations confondues, a chuté à 40,1 millions sur la période janvier-mars, soit une perte de près de 300.000 auditeurs par rapport à la vague précédente (fin 2020) et une dégringolade de plus de 2,1 millions d’auditeurs par rapport à un an plus tôt.

Une tendance qui s’est amplifiée par rapport aux trimestres précédents, où l’écoute de la radio s’affichait déjà en baisse, la faute au développement massif du télétravail et aux restrictions des déplacements liés à la crise sanitaire, qui ont réduit fortement l’écoute en mobilité.

Un gros handicap pour la radio qui se consomme habituellement beaucoup en voiture ou dans les transports en commun, et surtout aux horaires les plus stratégiques, matin et fin de journée.

Comme depuis le début de la crise du Covid-19, seul le service public s’en sort plutôt bien. La 1ère radio du pays, France Inter, limite les dégâts avec 12,3% d’audience cumulée, en baisse d’un demi-point, alors que RTL accuse plus nettement le coup (-1,6 point à 10,5%). Si l’on regarde l’autre grand critère de comparaison, la part d’audience, RTL qui faisait jeu égal l’an dernier avec sa rivale publique repasse derrière (à 12,4% contre 13,3% pour Inter).

Franceinfo conserve sa 3e place en audience cumulée conquise fin 2020, à 8,9% (+1,5 point). RMC (-0,6 à 5,8%) reste en difficulté depuis le départ de Jean-Jacques Bourdin de sa matinale, au début de la saison, rattrapée par France Bleu (6%). Plus bas dans le classement, Europe 1 perd 0,4 point sur un an à 5%, mais se stabilise par rapport à la précédente “vague” d’audiences.

À voir également sur Le HuffPost: Face au coronavirus, comment les télés et radios se sont adaptées