Les trois associations rejetant la charte de l'islam face à un ultimatum

POLITIQUE - Emmanuel Macron considérait que leur refus agirait comme une “clarification”. Lundi 18 janvier, seulement 5 des 8 fédérations qui composent le CFCM ont apposé leur signature à la “charte des principes” de l’islam, un texte engageant...

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Plusieurs membres du CFCM le lundi 18 janvier à l'Élysée pour la signature de la Charte de l'islam

POLITIQUE - Emmanuel Macron considérait que leur refus agirait comme une “clarification”. Lundi 18 janvier, seulement 5 des 8 fédérations qui composent le CFCM ont apposé leur signature à la “charte des principes” de l’islam, un texte engageant qui réaffirme la “compatibilité” de l’exercice du culte musulman avec les valeurs de la République. 

Les fédérations absentes à la réception organisée à l’Élysée disposaient d’un délai de quinze jours pour ratifier le document, la présidence de la République mettant d’abord leur absence sur le compte d’“un texte bouclé très tard dans la nuit” de dimanche à lundi, et comprenant que ces structures puissent prendre le temps d’expliquer la démarche à leurs adhérents avant de s’engager.

Or, dans un communiqué commun, les trois fédérations concernées, à savoir le Comité de coordination des musulmans turcs de France (CCMTF) ainsi que Millî Görüs (CIMG) et le mouvement Foi et Pratique, proche des prédicateurs rigoristes du Tabligh, rejettent la charte en l’état. 

Dans le collimateur de l’exécutif

“Nous pensons que certains passages et formulations du texte soumis sont de nature à fragiliser les liens de confiance entre les musulmans de France et la Nation”, estiment ces trois structures membres du CFCM, considérant que “certaines déclarations portent atteinte à l’honneur des musulmans, avec un caractère accusatoire et marginalisant”. 

Premier effet de ce refus, l’entrée dans le collimateur de l’exécutif, qui faisait savoir en amont que les organisations qui rejetteront le texte n’auront droit à “aucun traitement de faveur”. Un conseiller de l’exécutif, cité par l’AFP après ce rejet, ne dit pas autre chose: “c’est une clarification importante qui est faite. On voit qui est capable de signer ou pas une charte qui rappelle tout bonnement les valeurs de la République et en particulier les valeurs de liberté et de liberté de conscience”.

“Il appartiendra à l’exécutif de trancher”

Résultat, certains évoquent de possibles sanctions. C’est notamment le cas du président du Sénat Gérard Larcher, qui estime ce jeudi 21 janvier sur franceinfo que ces fédérations devront “tirer elles-mêmes les conséquences” de ce rejet. Alors que plusieurs acteurs du dossier considèrent que le point bloquant porte sur l’ingérence étrangère, Gérard Larcher prévient: “il n’est pas question demain qu’un culte, quel qu’il soit, aille prendre en quelque sorte ses instructions dans un pays étranger”.

Selon lui, ces structures “doivent bien réfléchir à ce que signifie ne pas signer cet engagement: est-ce qu’ils veulent être à côté, en dehors de ce que nous souhaitons partager tous ensemble?”. Sans quoi, “il appartiendra à l’exécutif de trancher” dans quinze jours. 

Sans attendre la fin du délai accordé par l’exécutif, d’autres responsables politiques, à l’instar de Marine Le Pen, vont plus loin, exigeant la dissolution immédiate de ces trois structures. Pour l’heure, les fédérations récalcitrantes ont encore quelques jours avant de revoir leur position. Car, au regard de la réaction de l’exécutif après ce refus, une modification des termes de la Charte semble bien impossible à obtenir. 

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