Macron pense décaler le couvre-feu, puis le lever "si possible" en juin

CORONAVIRUS - 19h, “c’est très tôt”, mais cela devrait durer encore un peu. Alors qu’Emmanuel Macron doit s’adresser aux Français dans les tous 1ers jours du mois de mai pour préciser le calendrier de déconfinement, le président de la République...

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Selon Emmanuel Macron, qui s'exprimait devant des maires mardi 27 avril, le couvre-feu devrait rester en vigueur jusqu'au mois de juin (photo prise le 27 avril à l'Élysée).

CORONAVIRUS - 19h, “c’est très tôt”, mais cela devrait durer encore un peu. Alors qu’Emmanuel Macron doit s’adresser aux Français dans les tous 1ers jours du mois de mai pour préciser le calendrier de déconfinement, le président de la République a fait savoir au cours d’un échange organisé mardi 27 avril au soir avec des maires que le couvre-feu devrait être maintenu à 19h jusqu’à la mi-mai, rapportent plusieurs médias. Avant d’être décalé et levé progressivement d’ici au début de l’été, comme le reste des restrictions. 

“Y aller tout doucement pour éviter que ça reparte...” C’est avec ces mots qu’Emmanuel Macron avait esquissé dès lundi, dans une école de Melun, les pistes d’une réouverture progressive du pays. Après les écoles primaires ce 26 avril, la levée progressive des restrictions doit se poursuivre la semaine prochaine avec la réouverture des collèges et des lycées, avec des jauges d’élèves, et la fin de l’interdiction des déplacements entre régions ainsi que des limites à 10 ou 30 kilomètres.

Un calendrier attendu de manière imminente

La suite est pour le moment floue, mais devrait être arrêtée dans les grandes lignes d’ici la fin de semaine, et se dessine par étapes jusqu’à la fin juin, notamment pour les restaurants fermés depuis six mois, en fonction “des résultats (sanitaires) qu’on aura obtenus”, a prévenu le chef de l’État. Emmanuel Macron, qui doit dresser un calendrier plus précis d’ici le 5 mai au plus tard, s’est entretenu mardi soir avec une dizaine de maires. 

“L’idée, c’était d’échanger pour faire part de notre rôle de maire dans la gestion de la crise, les difficultés, ce qui fonctionne, l’aspect vaccination également, les perspectives de retour à la vie normale et le plan de relance”, a affirmé Emmanuelle Lejeune, maire de Saint-Lô (Manche), à l’issue de la réunion. “On a senti chez lui une volonté d’anticipation” pour la stratégie vaccinale et la sortie du confinement. Mais il n’a pas donné de “dates”, a indiqué à l’AFP le maire de Hazebrouck (Nord) Valentin Belleval (divers droite, non encarté), tablant sur des annonces “d’ici la fin de semaine, ou semaine prochaine”.

L’exécutif a réitéré plusieurs fois l’objectif de réouverture de terrasses et d’accueil du public pour certains lieux culturels et une partie des commerces à la mi-mai, comme c’est déjà le cas dans plusieurs autres pays européens. Une concertation dans ce sens doit d’ailleurs avoir lieu avec les préfets. Emmanuel Macron a aussi évoqué l’hypothèse de reculer le couvre-feu. D’après BFMTV, LCI et Le Parisien notamment, le chef de l’État a déclaré aux maires que le couvre-feu serait même levé en juin, “si possible”. 

Plus de 103.000 morts

Dans l’immédiat, Santé publique France comptabilise encore environ 30.000 cas positifs par jour et l’heure n’est pas à la décrue dans les indicateurs hospitaliers. Mardi, 338 nouveaux décès de malades du Covid-19 ont été comptabilisés dans les hôpitaux, portant le bilan à 103.632 morts depuis le début de l’épidémie. Avec près de 5950 malades du Covid en réanimation, le niveau d’occupation hospitalière reste élevé, obligeant les hôpitaux à déprogrammer des soins moins urgents.

Les projections de l’équipe de modélisation de l’Institut Pasteur anticipent “une baisse des admissions à l’hôpital, même si certains modèles individuels prévoient plutôt un plateau”. Mardi, on comptait 30.281 malades du Covid hospitalisés. Mais “une remontée importante des hospitalisations pourrait être observée en cas de levée trop rapide des mesures de freinage le 15 mai, même sous des hypothèses optimistes concernant le rythme de vaccination”, ajoute l’Unité de modélisation mathématique des maladies infectieuses de l’Institut, dans une note diffusée mardi.

Si la France a dépassé mardi la barre symbolique des 20 millions d’injections (1ère et deuxième doses), le taux de couverture reste insuffisant pour envisager une sortie de la crise sanitaire: près de 28% de la population majeure a reçu une 1ère dose de vaccin, et 11% de cette population était vaccinée avec deux doses.

La variant indien pas détecté dans l’Hexagone

Alors que la campagne est ouverte aux plus de 55 ans avec certains vaccins, certains grands centres de vaccination, comme le Stade de France, éprouvent désormais des difficultés à remplir tous les créneaux de rendez-vous. Un constat partagé par le ministre de la Santé Olivier Véran, qui a néanmoins semblé exclure une ouverture plus rapide à des catégories d’âge plus jeunes.

“Si on se fixe une cible de 80% d’une tranche d’âge qui doit être vaccinée pour être protégée, il y a encore 4,3 millions de Français qui relèvent de la vaccination qui n’ont pas encore été vaccinés”, a-t-il justifié, à l’issue d’une visite de la cellule de crise de l’Agence régionale de santé d’Île-de-France à Saint-Denis.

Le gouvernement a annoncé dans la soirée avoir reçu une 1ère partie des près de 7,5 millions de doses supplémentaires du vaccin Pfizer-BioNTech prévues pour la France ce trimestre. Leur livraison s’échelonnera jusqu’à fin juin, précise-t-il.

La question de la circulation des variants inquiète toujours. La part des variants brésilien et sud-africain, redoutés pour leur plus grande contagiosité et suspectés de mieux résister aux vaccins, reste très minoritaire en France (4,2% de suspicion de ces variants dans les nouveaux cas), mais leur part a brusquement augmenté en Ile-de-France, passant de 6 à 9% en quelques jours. “On constate depuis une grosse semaine une augmentation de la proportion du variant sud-africain, notamment en petite couronne” parisienne, a confirmé Olivier Véran, précisant qu’“aucun cas de variant d’origine indienne” n’a été détecté “en France métropolitaine”.

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