Naomi Campbell dynamite le mythe de l'âge pivot pour tomber enceinte

MATERNITÉ- L’année des 35 ans est souvent désignée comme la date limite pour avoir un enfant “sainement”. Une idée reçue qui consiste à penser que les femmes qui tomberaient enceintes au-delà de cet âge s’exposeraient, elles et leur bébé, à...

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Les hommes sont souvent épargnés de cette pression sociale.

MATERNITÉ- L’année des 35 ans est souvent désignée comme la date limite pour avoir un enfant “sainement”. Une idée reçue qui consiste à penser que les femmes qui tomberaient enceintes au-delà de cet âge s’exposeraient, elles et leur bébé, à davantage de complications lors de la grossesse et de l’accouchement ou, tout simplement, à des problèmes de fertilité.

La mannequin britannique Naomi Campbell est l’exemple même qui contrefait cette idée “d’âge pivot”. La top model, âgée de 50 ans, a annoncé sur son compte Instagram la naissance de son 1er enfant, une petite fille. “Un magnifique petit miracle m’a choisie pour être sa mère. Je suis tellement honorée d’avoir cette douce âme dans ma vie”, a-t-elle précisé en légende. 

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Pour Marie-Hélène Lahaye, militante féministe et autrice du livre “Accouchement: les femmes méritent mieux”cette limite des 35 ans n’est qu’un mythe. “Ce fameux âge pivot de 35 ans pour les femmes, âge auquel leur fertilité est censée s’effondrer, aurait été calculé sur la base de la population des années 1700”. 

Un cadre loin d’être en accord avec les conditions de vie et la santé actuelle des populations. Une étude publiée le 6 avril 2021 dans le Journal of the American Medical Association remettait également en cause le caractère “couperet” de ce seuil des 35 ans, relevant un allongement de la durée de vie reproductive des femmes.

Malgré cela, cet âge pivot des femmes est toujours profondément ancré dans nos sociétés, contrairement aux hommes qui en sont épargnés.

Les deux paliers à ne pas franchir

Ces idées ne datent pas d’aujourd’hui. “Comme toujours, il y a des mythes qui entourent la grossesse et l’accouchement. Celui-ci consiste à dire que les femmes, âgées de plus de 35 ans, ne peuvent plus avoir d’enfants en raison d’une baisse de fertilité. Si elles y parviennent, l’enfant pourra être atteint de trisomie… Ils appellent cela une ‘grossesse gériatrique’”, explique Marie-Hélène Lahaye. 

La juriste de profession nous apprend qu’un second palier existe. Celui des 45 ans, appelé “la ménopause sociale”. On considère qu’à cet âge-là, les femmes ne doivent plus avoir d’enfants, car elles sont déjà ménopausées. “Ce qui n’est pas forcément le cas”, précise-t-elle.

“Lorsque des femmes ont un enfant à 50 ans, comme Naomi Campbell par exemple, cela perturbe, car elles transgressent les deux paliers”. Pour Marie-Hélène Lahaye, c’est dû à la norme sociale de notre époque. Une époque dans laquelle les femmes doivent avoir des enfants en étant jeunes, contrairement aux hommes qui, eux, n’ont pas de limite d’âge.

Et la fertilité des hommes?

Certaines inégalités se dégagent entre les femmes et les hommes lorsque l’on évoque l’âge idéal pour avoir un enfant. “On glorifie les stars masculines qui ont des enfants à 60, 70 ans. Ça ne pose aucun problème. Pour eux, on considère qu’il n’y a aucune limite d’âge”, analyse la militante féministe, avant de reprendre “qu’ils sont comme les femmes, ils ont, eux aussi, une baisse de fertilité”.

Ces croyances s’appliquent aussi dans le monde professionnel, d’après Marie-Hélène Lahaye. “On ne dira jamais rien à un homme qui préfère se consacrer à sa carrière plutôt que d’avoir un enfant. En revanche, les femmes sont vues comme égoïstes lorsqu’elles pensent à leurs carrières et ne sont pas embauchées lorsqu’elles veulent être mamans”.

“Ces mythes, ces peurs, n’ont rien à voir avec la réalité scientifique”, conclut-elle. Une problématique qui peut être mise en relation avec la procréation médicalement assistée. Pour rappel, en France, la Sécurité sociale ne prend en charge la PMA que jusqu’à 43 ans pour les femmes.

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