Pendant le deuxième confinement, les violences conjugales ont augmenté de 60%

VIOLENCES CONJUGALES - Le deuxième confinement a été plus court que le premier. Mais les violences conjugales ont davantage augmenté sur cette période, a révélé la ministre déléguée auprès du ministre de l’Intérieur Marlène Schiappa dans un...

Pendant le deuxième confinement, les violences conjugales ont augmenté de 60%

REJOINDRE L'ÉQUIPE DE RÉDACTION

Tu penses avoir un don pour la rédaction ?
Contacte-nous dès maintenant pour rejoindre notre équipe de bénévoles.

POSTULER

REJOINDRE L'ÉQUIPE DE RÉDACTION

Tu penses avoir un don pour la rédaction ?
Contacte-nous dès maintenant pour rejoindre notre équipe de bénévoles.

POSTULER

REJOINDRE L'ÉQUIPE DE RÉDACTION

Tu penses avoir un don pour la rédaction ?
Contacte-nous dès maintenant pour rejoindre notre équipe de bénévoles.

POSTULER

60% de violences conjugales en plus pendant le deuxième confinement (photo d'illustration)

VIOLENCES CONJUGALES - Le deuxième confinement a été plus court que le premier. Mais les violences conjugales ont davantage augmenté sur cette période, a révélé la ministre déléguée auprès du ministre de l’Intérieur Marlène Schiappa dans un entretien au Parisien ce samedi 9 janvier. 

Sur la plateforme gouvernementale “arretonslesviolences.gouv.fr”, une hausse de 60% des signalements a été enregistrée pendant le deuxième confinement “par rapport à une période normale”, a précisé la ministre. Mi-novembre déjà, moins de trois semaines après le reconfinement, Marlène Schiappa avait alerté sur une hausse significative des signalements en ligne.

Lors du premier confinement, 40% de signalements supplémentaires avaient été remontés.

La ministre explique cette différence par “la crise économique et sociale qui se profile” et “un niveau de tension extrêmement fort depuis cet automne avec moins de soupapes de décompression pour les gens qui devaient rester chez eux”.

Plus “d’intervenants sociaux” dans les commissariats

Lancée à l’automne 2018, la plateforme arretonslesviolences.gouv.fr, constituée d’un site police à Guyancourt (Yvelines) et d’un site gendarmerie à Rennes, a traité “plus de 20.000 chats” en deux ans, avait indiqué Marlène Schiappa en novembre dernier.

Ces agents, à l’écoute des victimes qui peuvent garder l’anonymat, peuvent les orienter vers un commissariat ou une brigade de gendarmerie pour un dépôt de plainte ou, en cas de refus, vers des associations spécialisées. Si une menace immédiate pèse sur la personne, une patrouille de police peut être envoyée pour intervenir sur place. En matière de violences conjugales, il existe également une ligne téléphonique dédiée, le 3919, gérée par la Fédération nationale Solidarités femmes (FNSF).

Interrogée sur la réception des plaintes dans les commissariats — souvent l’objet de critiques des associations qui dénoncent la non-considération des agents — la ministre déléguée a aussi mis l’accent sur le recrutement “d’intervenants sociaux” pour accompagner les femmes victimes de violence. 

Et de souligner également la “révolution” dans la formation des officiers: “Désormais, il y a un module obligatoire de 120 heures à l’école de Chaumont dans la formation initiale pour les policiers et les gendarmes. On leur apprend ce que c’est que l’état de sidération, l’emprise, la violence psychologique, comment on s’adresse à une femme victime de violences sexuelles, etc. (…) De plus, depuis le Grenelle, 46000 membres des forces de l’ordre ont été formés en formation continue”, a-t-elle salué. 

À voir également sur Le HuffPost: Avec cette statue, #MeToo revisite le mythe de Médusa