“Stella, une vie allemande” : Kilian Riedhof rate magistralement sa mise en scène

Le film commence à l’aune de la guerre et d’une carrière musicale prometteuse stoppée nette dans son envol. À Stella alors de vivre d’abord en clandestine dans un Berlin encore vibrant d’un souffle vital en train de se consumer, avant d’être...

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Le film commence à l’aune de la guerre et d’une carrière musicale prometteuse stoppée nette dans son envol. À Stella alors de vivre d’abord en clandestine dans un Berlin encore vibrant d’un souffle vital en train de se consumer, avant d’être arrêtée par la Gestapo qui fait d’elle un bon petit soldat, espionne, et appât, qui doit dénoncer les siens en échange d’une vie sauve pour elle et ses parents. Le personnage avait de quoi passionner tant il se fait l’écho de dilemmes universels sur la capacité de résistance et d’abnégation du genre humain.

Hélas le film ne tire rien de ces ambiguïtés. Il use et abuse d’une mise en scène acharnée (et de tout son attirail : zooms intempestifs comme des uppercuts), très investie pour nous faire vivre le destin de son personnage sur un mode immersif. Méthode dont on pensait le cinéma qui s’intéresse à la Shoah débarrassé, comme on pensait les scènes de viol enfin affranchies de toute évocation d’amour passionné et “bestial”.

Torture porn

De Stella pour qui la talentueuse Paula Beer ne peut hélas pas grand-chose, Kilian Riedhof n’effleure que trop timidement son mal et ses tiraillements, visiblement plus à l’aise pour en faire le pantin uniforme et idéal d’hommes abuseurs. Le film lui réserve le même sort que celui réservé aux traîtres : une punition, justifiée par une scène de torture insoutenable, dont l’insistance cache mal la complaisance.

Stella, une vie allemande de Kilian Riedhof avec Paula Beer – en salle le 17 janvier