Surprise : Gesaffelstein a organisé une soirée d’écoute pour son nouvel album

L’endroit a connu des mardis soirs plus calmes. 20h30, devant le petit cinéma MK2 Bastille, sous les yeux de quelques habitué·es des lieux, s’organise une file d’une cinquantaine d’individus. “La queue pour aller voir Dune, c’est de l’autre...

Surprise : Gesaffelstein a organisé une soirée d’écoute pour son nouvel album

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L’endroit a connu des mardis soirs plus calmes. 20h30, devant le petit cinéma MK2 Bastille, sous les yeux de quelques habitué·es des lieux, s’organise une file d’une cinquantaine d’individus. “La queue pour aller voir Dune, c’est de l’autre côté !, s’égosille le gérant au milieu du trottoir. Mais ici, loin de vouloir s’envoyer le dernier blockbuster de Denis Villeneuve, tout le monde se demande ce que lui a réservé Gesaffelstein, pile une semaine avant la sortie de Gamma, son nouvel album.

Rembobinons. Quelques jours plus tôt, la billetterie en ligne du cinéma ouvrait les réservations pour une séance spéciale, organisée par l’artiste. Le pitch : pendant deux heures, les spectateur·rices sont invité·es à “redécouvrir son catalogue et des inédits à travers des extraits jamais présentés de ses différents clips”.

“On va regarder le dernier Star Wars ?”

Signe de l’engouement autour du roi de la techno française, et bien qu’on ne sache pas vraiment à quoi s’attendre, l’évènement affiche complet en un rien de temps. Entre la sortie du single et du clip de Hard Dreams, sa programmation annoncée au prochain festival Coachella, et l’affiche format XXL de son nouveau disque près du Louvre, il faut bien dire que Gesaffelstein sait ménager ses entrées, cinq ans après Hyperion.

Retour sur le parvis du cinéma. 21h, ça y est, les organisateur·rices commencent à faire entrer tout le monde. Surprise générale : avant d’accéder à la salle, les téléphones sont réquisitionnés à l’entrée. “On va regarder le dernier Star Wars là !?”, plaisante-t-on dans l’assistance, étonnée par autant de précautions et de moins en moins sûre de ce qui va arriver.

Très vite, tout s’arrête, et un message apparaît à l’écran

Au bout de quelques minutes, les lumières s’éteignent et démarre un 1er clip, celui de PURSUIT, sorti il y a un peu plus de dix ans. Puis celui de Lost in the Fire. Là non plus, rien de nouveau sous le soleil. Mais très vite, tout s’arrête, et un message apparaît à l’écran, on lit : “Le programme de la soirée a dû être modifié. Au lieu de vous présenter une rétrospective, vous allez écouter le nouvel album de Gesaffelstein.

Suit un mélange de rires, de cris d’étonnement – signe que la supercherie a bien marché – et d’applaudissements. “On s’est dit qu’on allait diffuser un ou deux clips, histoire de faire durer le suspens, même si on savait que tout le monde se doutait de ce qui allait se passer, glissera l’une des organisatrices de la soirée à la fin de la séance.

Un auditoire sonné par ce qu’il vient d’entendre

C’est parti donc pour quarante minutes d’écoute, vissé·e sur les fauteuils de la salle. Pour s’ambiancer, il faudra se contenter de quelques hochements de tête. Mais qu’importe. Le 1er single Hard Dreams n’a pas menti : Gamma est une bombe dark wave, avec des sonorités indus métalliques, accompagnées du début à la fin par la voix de Yan Wagner, musicien et ami d’enfance de Gesaffelstein, vrai fil rouge de l’album. Les titres s’enchainent, on passe d’un rythme ultra-énergique type trance à un morceau étonnamment doux, presque mélancolique, avant de passer à de la pure techno pimpée par des glitchs rétrofuturistes.

La musique s’arrête et les lumières de la salle de cinéma éclairent de nouveau l’auditoire, un peu sonné par ce qu’il vient d’entendre, bien que le système son de la salle ne soit pas optimisé pour une telle écoute. “C’est le cinéma préféré de Mike Lévy (dit Gesaffelstein), il voulait que ça se fasse ici”, nous dit-on avant qu’on s’échappe de la salle. Symbolique. 23h, place de la Bastille, quelques minutes après cette écoute entre quelques heureux·ses privilégié·es, on a déjà très envie de réécouter le disque.