Travail forcé des Ouïghours: Une plainte en France contre 4 géants de l'habillement

CHINE - Un groupe d’ONG et une rescapée ouïghoure ont annoncé ce vendredi 9 avril déposer une plainte en France contre quatre multinationales de l’habillement. Celles-ci sont accusées de tirer profit du travail forcé imposé à la minorité musulmane...

Travail forcé des Ouïghours: Une plainte en France contre 4 géants de l'habillement

REJOINDRE L'ÉQUIPE DE RÉDACTION

Tu penses avoir un don pour la rédaction ?
Contacte-nous dès maintenant pour rejoindre notre équipe de bénévoles.

POSTULER

REJOINDRE L'ÉQUIPE DE RÉDACTION

Tu penses avoir un don pour la rédaction ?
Contacte-nous dès maintenant pour rejoindre notre équipe de bénévoles.

POSTULER

REJOINDRE L'ÉQUIPE DE RÉDACTION

Tu penses avoir un don pour la rédaction ?
Contacte-nous dès maintenant pour rejoindre notre équipe de bénévoles.

POSTULER

Quatre célèbres multinationales de l'habillement sont visées par cette plainte en France (photo montage)

CHINE - Un groupe d’ONG et une rescapée ouïghoure ont annoncé ce vendredi 9 avril déposer une plainte en France contre quatre multinationales de l’habillement. Celles-ci sont accusées de tirer profit du travail forcé imposé à la minorité musulmane turcophone des Ouïghours en Chine.

Les sociétés Inditex (propriétaire de la marque Zara), Uniqlo, SMCP (Sandro, Maje, ...) et le chausseur de sport Skechers y sont accusés de “recel de travail forcé et de crimes contre l’humanité”. La plainte a été déposée par l’association anticorruption Sherpa, le collectif Éthique sur l’étiquette, l’Institut ouïghour d’Europe (IODE) et une femme ouïghoure ayant été internée dans la province du Xinjiang (nord-ouest de la Chine). 

“Complices des graves crimes”

Sur la base d’un rapport, publié en mars 2020 par l’ONG australienne ASPI (Australian Strategic Policy Institute), sur le recours au travail forcé de la minorité ouïghoure, les plaignants demandent à la justice française d’enquêter sur ces entreprises qui “continueraient d’y sous-traiter une partie de leur production ou de commercialiser des biens utilisant du coton produit dans la région, se rendant complices des graves crimes qui y sont perpétrés”, résume le communiqué des plaignants.

La région du Xinjiang représente près d’un cinquième de la production mondiale de coton et fournit de nombreux géants de l’habillement. L’association des Ouïghours de France avait quant à elle déjà déposé une plainte contre Nike devant le tribunal judiciaire de Paris le 24 février.

Les associations estiment vraisemblable la commercialisation, par ces quatre sociétés, de vêtements ou de chaussures fabriqués en totalité, ou pour partie, dans des usines où des Ouïghours sont soumis au travail forcé. Elles estiment aussi qu’elles ne justifient pas d’efforts suffisants pour s’assurer que leurs sous-traitants ne sont pas impliqués dans les persécutions de cette minorité.

Cette plainte, déposée à Paris par l’avocat William Bourdon, “est la 1ère d’une série qui se déploiera dans les prochains mois dans d’autres pays européens”, poursuit le communiqué.

Plusieurs pays, dont les États-Unis, évoquent un “génocide” dont seraient victimes les Ouïghours. Des ONG de défense des droits humains accusent Pékin d’avoir interné depuis 2017 plus d’un million d’entre eux dans des centres de rééducation politique.

Le régime communiste dément ce chiffre et assure qu’il s’agit de “centres de formation professionnelle” destinés à éloigner les Ouïghours de l’islamisme et du séparatisme, après une série d’attentats qui leur ont été attribués.

À voir également sur Le HuffPost: Ne pas faire les soldes en soutien aux Ouïghours? Pas si facile pour ces consommatrices