À Marseille, Payan veut que la lutte contre le trafic d'armes devienne une priorité de l'État

ENQUETE - “Ca doit être une priorité nationale”. Benoit Payan, le maire de Marseille, ne décolère pas après la mort par balles d’un adolescent de 14 ans. Deux autres mineurs, dont un enfant de 8 ans, ont été également été blessés alors qu’un...

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Benoit Payan lors d'une visite de Gérald Darmanin à Marseille

ENQUETE - “Ca doit être une priorité nationale”. Benoit Payan, le maire de Marseille, ne décolère pas après la mort par balles d’un adolescent de 14 ans. Deux autres mineurs, dont un enfant de 8 ans, ont été également été blessés alors qu’un commando armé d’une kalachnikov semait la désolation ce mercredi 18 août au soir à l’entrée de la cité des Marronniers, sur fond de trafic de drogue.

S’exprimant au micro de franceinfo, l’édile a appelé l’État à en faire plus et notamment à renforcer les effectifs de police ainsi que le contrôle des trafics d’armes. “Si les gens se tuent à coups de Kalachnikov, c’est parce que les Kalachnikov sont en vente quasiment libre dans cette ville”, a déploré Benoit Payan, assurant notamment qu’à Marseille, “on peut acheter une Kalachnikov comme on achète un pain au chocolat”. 

Il a appelé l’exécutif à faire de la “lutte contre le trafic d’armes, la lutte contre le trafic de Kalachnikov”, une priorité de l’État. “Démanteler les réseaux, lutter contre la criminalité, faire cesser le trafic d’armes et le trafic de drogue, c’est à dimension de l’État”, a-t-il ajouté.

Enquêtes en cours

Dénonçant un acte “ignoble”, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin en visite près de Marseille, a salué les familles endeuillées.

“Les enquêtes judiciaires sont en cours, mais a priori il apparaît assez évident que la guerre des territoires pour récupérer des points de deal (de drogue) rémunérateurs est sans doute une des raisons de ces attaques à main armée”, qui se sont multipliées dans le département des Bouches-du-Rhône ces derniers mois, même si elles ont baissé depuis une dizaine d’années.

Des habitants d’une résidence devant laquelle s’est déroulé le crime, à proximité de la cité des Marronniers, ont raconté à un journaliste de l’AFP ―sous couvert d’anonymat par peur de représailles― que les adolescents semblaient être des guetteurs, utilisés par les trafiquants pour avertir d’arrivées pouvant gêner la vente de drogue.

Onze personnes sont décédées cette année dans des règlements de compte dans ce département, selon des chiffres de la préfecture de police du 14 août, dont une jeune fille de 17 ans, victime collatérale.

Ces faits montrent “la terreur qui s’installe dans des quartiers ou des cités dont on sait qu’ils sont la proie des trafiquants de drogue”, a martelé Gérald Darmanin.

“Je connais plein d’endroits bourgeois où on consomme du cannabis et on se dit après ‘pourquoi c’est le ‘bordel’ à Marseille?′ Parce que les personnes qui sont de catégories sociales plus élevées font vivre ce trafic parfois”, a-t-il ajouté plus tard sur BFMTV. Promettant davantage de contrôles, y compris “dans les beaux quartiers”, il a reconnu que le trafic prospérait aussi sur fond de pauvreté.

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