Booba : essayons de comprendre ses pics pour Mister V et Squeezie

Au-delà du buzz inéluctable qu’il a impulsé avec son tweet et les réponses implicites de Mister V et Squeezie, Booba oscille entre la maladresse agaçante et l’avis respectable avec son dernier clash. Presque 24 heures après, Booba et ses deux...

Booba : essayons de comprendre ses pics pour Mister V et Squeezie

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Au-delà du buzz inéluctable qu’il a impulsé avec son tweet et les réponses implicites de Mister V et Squeezie, Booba oscille entre la maladresse agaçante et l’avis respectable avec son dernier clash.

Presque 24 heures après, Booba et ses deux “victimes” pointent encore parmi les tendances Twitter. Depuis la publication de son message où il décide de s’en prendre aléatoirement à Mister V et Squeezie, l’auteur de Trône a déclenché un nouvel “arc” absurde sur le réseau social. Il s’agit déjà du troisième, ou du quatrième, après ses pics à Vald ou encore son remix de “Barbie girl”, en l’espace d’un petit mois. Un sens de la viralité, qu’il maîtrisait déjà sur Instagram, et qu’il calque avec une visibilité décuplée sur l’oiseau bleu, où il semble, presque malgré lui, maîtriser les codes à la perfection. Pourtant, les causes et les conséquences de cet énième clash n’ont, elles, rien d’aléatoire.

Booba pourchasse les «imposteurs»

Les «rappeurs imposteurs», voilà comment il les nomme. Rarement dernier quand il s’agit de donner son avis sur des sujets en tout genre, Booba a rebondi, à son tour et à sa manière, sur l’affaire de Young Thug et des rappeurs parisiens. Il a ainsi partagé le compte Instagram de Marcus Dia, qui regrette que les artistes français soient plus à même de critiquer des artistes étrangers qui leur sont indifférents, plutôt que des YouTubeurs français qui «gagnent des cérémonies avec un album rap alors que ces mêmes rappeurs n’ont jamais été nominés dans ce genre de cérémonie».

Déjà, le constat initial est déjà bancal. D’abord, parce que si l’album de Squeezie s’inspire d’influences hip-hop, il ne peut clairement pas être rangé dans la catégorie des albums “rap”. Aussi, parce que les NRJ Music Awards n’ont pas pour vocation de refléter fidèlement la scène musicale française, mais plutôt de proposer une compilation d’artistes cohérents avec leur radio, à laquelle s’ajoutent un Squeezie qui représente, en termes d’audience, une réelle plus-value pour TF1 qui diffuse la cérémonie. D’ailleurs, difficile de leur donner tort, étant donné le buzz qu’a récolté la performance du vidéaste lors de la diffusion du show, en prime-time.

Toutefois, pas sûr que Booba soit allé jusque-là dans son cheminement. Pas sûr même qu’il ait écouté Oxyz ou même MVP. Comme il le développe par la suite au détour de plusieurs autres tweets, son constat part simplement d’un regret que certains labels ou autres maisons de disque n’injectent plus d’argent chez des vidéastes stars que chez de jeunes artistes talentueux. Même si la forme de son discours est laborieuse, c’est ici le boss du 92i et de 7corp qui parle. Un homme qui gère plusieurs artistes, et qui a régulièrement, au cours de sa carrière, tenté de mettre à l’honneur une scène méconnue.

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Les clashs, trop c’est trop ?

Toutefois, cette brève explication, dissimulée derrière tout un capharnaüm de tweets incohérents, n’enlève en rien son immédiate volonté de nuire à Squeezie, qu’il ne connaissait visiblement pas quelques heures auparavant. Partages de morceaux à vocations humoristiques et extrait d’une vanne (certes un peu maladroite) datant de plusieurs années : le message de Booba, qui aurait pu être un temps compréhensible, prend tout de suite la forme d’un gros drama nauséabond aux motivations incertaines. Seuls l’humour et la subtilité de Mister V et Squeezie auront finalement donné un petit soupçon d’originalité à cet énième clash.

Mais force est de constater que ces attaques gratuites, qui plus est adressées à des vidéastes très appréciés et irréprochables, ne vont pas forcément dans le sens de Booba. En réalité, ces clashs à répétition, qui sortent désormais de son habituel triangle Kaaris, Rohff et Gims, et qui impliquent d’autres personnalités qui lui sont complètement indifférentes, semblent épuiser son personnage. Preuve en est : depuis son retour sur Twitter après sa suspension d’Instagram, Booba a perdu plusieurs milliers de followers et affiche presque tous les jours des statistiques négatives. Le témoin, certainement, d’une lassitude chez sa communauté et au-delà, pas de très bonne augure avant la sortie d’ULTRA. Mais avec un album à la hauteur des espérances, disons qu’on lui pardonnera.

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