“Festina Lente” : le groupe Dog Park prend son temps et c’est captivant

Si Paris n’est plus réellement une fête, ses rues (et salles de concert) favorisent encore les belles rencontres à l’international. Paris, c’est la ville où Erica (Américaine déjà croisée au sein du duo Spécial Friend), Isabella (Brésilienne...

“Festina Lente” :  le groupe Dog Park prend son temps et c’est captivant

REJOINDRE L'ÉQUIPE DE RÉDACTION

Tu penses avoir un don pour la rédaction ?
Contacte-nous dès maintenant pour rejoindre notre équipe de bénévoles.

POSTULER

REJOINDRE L'ÉQUIPE DE RÉDACTION

Tu penses avoir un don pour la rédaction ?
Contacte-nous dès maintenant pour rejoindre notre équipe de bénévoles.

POSTULER

REJOINDRE L'ÉQUIPE DE RÉDACTION

Tu penses avoir un don pour la rédaction ?
Contacte-nous dès maintenant pour rejoindre notre équipe de bénévoles.

POSTULER

Si Paris n’est plus réellement une fête, ses rues (et salles de concert) favorisent encore les belles rencontres à l’international. Paris, c’est la ville où Erica (Américaine déjà croisée au sein du duo Spécial Friend), Isabella (Brésilienne connue sous l’alias Green Catani), Jean et Sarah (musiciens tous deux Français) concrétisent le désir de jouer ensemble en créant Dog Park, en 2021.

À la scène comme en studio, le quatuor envoie valser les étiquettes : pas de leader, ni de rôle gravé dans le marbre. Les membres de la formation lo-fi s’échangent d’ailleurs librement les instruments en cours de set, tout en conservant une musique à l’identité marquée. Le groupe porte en toute simplicité sa mélancolie naturelle. Les amateurs de Veronica Falls, Beach House ou Real Estate resteront en terrain connu.

Sensible et noisy

L’adage latin Festina Lente (“Hâte-toi lentement”), qui a donné son nom à ce 1er album, illustre parfaitement ces voyages quasi immobiles vécus par l’auditeur à l’écoute de ces 10 titres. Un oxymore idéalement trouvé pour évoquer la dream pop du quatuor : sensible tout en étant parfois noisy et débraillée, lente mais avançant inexorablement droit vers le cœur.

C’est la promesse d’une fête lente donc, à la fois fin et commencement. Belle et poétique comme la dernière danse d’un couple tournant au ralenti dans le bleu terne de la 1ère aube ou la rencontre de parfaits étrangers soudés par un rendez-vous dans un parc à chiens. Un éloge de la lenteur, ainsi qu’un avertissement (hérité du père d’Isabella) contre l’intensité comme puissance organisatrice du monde, où vivre le plus vite et fort possible représente un idéal contemporain, mais aussi une nouvelle prison. Dog Park a choisi d’avancer à son rythme, et on les suit les yeux fermés. Il s’en passe décidément des choses dans ce parc à chiens.