L'absence de "I May Destroy You" aux Golden Globes dénoncée par une scénariste d'"Emily in Paris"

SÉRIES - Les Golden Globes de la discorde. Depuis ce mercredi 3 février, date à laquelle les nominations pour les précieuses récompenses ont été révélées, les spectateurs sont en colère. Malgré ses clichés sur Paris et les critiques à son égard, “Emily...

L'absence de "I May Destroy You" aux Golden Globes dénoncée par une scénariste d'"Emily in Paris"

REJOINDRE L'ÉQUIPE DE RÉDACTION

Tu penses avoir un don pour la rédaction ?
Contacte-nous dès maintenant pour rejoindre notre équipe de bénévoles.

POSTULER

REJOINDRE L'ÉQUIPE DE RÉDACTION

Tu penses avoir un don pour la rédaction ?
Contacte-nous dès maintenant pour rejoindre notre équipe de bénévoles.

POSTULER

REJOINDRE L'ÉQUIPE DE RÉDACTION

Tu penses avoir un don pour la rédaction ?
Contacte-nous dès maintenant pour rejoindre notre équipe de bénévoles.

POSTULER

Michaela Coel dans

SÉRIES - Les Golden Globes de la discorde. Depuis ce mercredi 3 février, date à laquelle les nominations pour les précieuses récompenses ont été révélées, les spectateurs sont en colère. Malgré ses clichés sur Paris et les critiques à son égard, “Emily in Paris”, qui aura droit à une deuxième saison, a obtenu son ticket dans la catégorie “Meilleure série comique ou musicale” et “Meilleure actrice dans une série comique ou musicale” pour son interprète Lily Collins. 

À l’inverse, la série de Michaela Coel “I May Destroy You” est, elle, repartie bredouille. Salué par le public pour sa juste représentation des agressions sexuelles et son casting constitué majoritairement d’actrices et d’acteurs noirs, le programme d’HBO a été élu “meilleure émission de télé de 2020″ par plusieurs grands titres, comme le Guardian et le Time.

Pourtant, rien. Pas une seule nomination, s’insurgent les internautes, comme vous pouvez le voir dans les quelques tweets que nous avons sélectionnés.

“J’essaie de ne pas me soucier des prix parce qu’à maintes reprises, l’art noir est négligé et sous-estimé, mais chaque année ça pique encore. Michaela Coel a fait ce qu’elle avait à faire avec ‘I May Destroy You’ et nous n’oublierons jamais la magie qu’elle a créée.”

“Je suis absolument déconcerté et furieux de voir que “I May Destroy You” et Michaela Coel n’ont reçu aucune nomination aux Golden Globes cette année. C’est quoi cette suppression idiote?”

“Je ne comprends vraiment pas comment vous ne pouvez pas proposer ‘I May Destroy You’ et Michaela Coel pour tout ce à quoi elle avait droit.”

“Cinq actrices blanches et pas de Michaela Coel dans la catégorie de la “Meilleure actrice dans une mini série” ? Cette industrie n’a rien de surprenant non plus.”

Ils ne sont pas les seuls. Dans les colonnes du Guardian, ce mercredi 3 février, une scénariste de la série “Emily in Paris” partage, elle aussi, cette sidération. ”‘I May Destroy You’ n’était pas seulement ma série préférée de 2020, c’est ma série préférée de tous les temps, assure Deborah Copaken. Elle prend le sujet complexe du viol - je suis moi-même une survivante d’une agression sexuelle - et lui insuffle du cœur, de l’humour, du pathos et une histoire si bien construite que j’ai dû la regarder deux fois.”

La “rage face à la rebuffade de Coel”

L’histoire de la série, c’est celle d’Arabella, une jeune autrice londonienne à succès interprétée par Michael Coel, qui, après avoir été agressée sexuellement dans une boîte de nuit, va voir sa vie changer de manière irréversible. Elle se sent obligée de remettre tout en question: son travail, ses amis, sa famille. De là, commence une introspection.

Deborah Copaken poursuit: “Maintenant, est-ce que suis-je excitée qu″Emily in Paris’ ait été nominée? Oui. Bien sûr. Je n’ai jamais été aussi près de voir un Golden Globe en vrai (...). Mais cette excitation est maintenant malheureusement tempérée par ma rage face à la rebuffade de Coel.”

D’après l’écrivaine, ne pas nommer “I May Destroy You” dans une seule catégorie en dit long sur le traitement, à Hollywood, des artistes, auteurs, scénaristes, réalisateurs et acteurs noirs. “Nous avons besoin d’un art qui reflète toutes nos couleurs, pas seulement certaines”, souffle-t-elle. 

La scénariste conclut: “Comment peut-on regarder “I May Destroy You” sans dire que c’est une œuvre d’art brillante ou que Michaela Coel est un génie? Cela dépasse ma capacité à comprendre comment ces décisions sont prises.”

À voir également sur Le HuffPost: Avez-vous reconnu tous les lieux de la série “Emily in Paris”?”