Le reconfinement total au Royaume-Uni est-il possible en France?

CONFINEMENT - L’inquiétude monte. Alors que la Grande-Bretagne a annoncé un reconfinement total du pays, comme c’est déjà le cas en Écosse ou, partiellement, en Allemagne, la France va-t-elle devoir faire de même ?“Nous voulons éviter le confinement...

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Un homme fait son footing Place du Tertre, à Paris, le 22 mars 2020, au sixième jour du premier confinement en France.

CONFINEMENT - L’inquiétude monte. Alors que la Grande-Bretagne a annoncé un reconfinement total du pays, comme c’est déjà le cas en Écosse ou, partiellement, en Allemagne, la France va-t-elle devoir faire de même ?

“Nous voulons éviter le confinement total et la fermeture des commerces, a rassuré ce mardi 5 janvier le ministre de la Santé Olivier Véran sur RTL. Cela nous n’en voulons plus et nous nous donnons les moyens de l’éviter”.

Il a en revanche refusé d’écarter un éventuel reconfinement: “Si je vous disais ‘nous ne reconfinerons pas’,  je m’inclurais de fait dans la catégorie des prédictologues, dont je ne fais pas partie”.

Le ministre de la Santé s’est également félicité que la France soit, ”à ce stade, l’un des derniers pays de l’Europe occidentale à ne pas être reconfinée”. “Cela veut dire qu’on a bien fait de confiner plus tôt et plus fort que nos voisins, a-t-il ajouté. Et ça veut dire que les mesures de protection que nous avons mises en place sont efficaces”.

L’effet retour à l’école et fêtes de fin d’année

Chaque pays met son curseur quelque part en fonction de sa situation, a estimé sur LCI le Pr Gilbert Deray, chef du service néphrologie de l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris. Nous sommes dans une situation intermédiaire très fragile: un plateau élevé de contaminations et d’état de notre structure sanitaire (...) Suivant là où ça va basculer dans les prochains jours, alors on va être obligé soit d’aggraver les modes de confinement ou alors d’alléger”.

Selon lui, “plusieurs marqueurs vont ou non nous faire basculer”: la reprise des écoles et l’impact des fêtes de fin d’année.

Toujours sur RTL, Olivier Véran note aussi que des “mesures contraignantes et des contraintes difficiles” sont déjà en place dans le pays. “Je pense au milieu sportif, au milieu culturel, aux restaurateurs, a-t-il dit. Je pense aussi au couvre-feu et aux Français qui ne peuvent pas sortir de chez eux après 20h, voire 18h dans certains territoires”. “On ne peut pas dire que rien ne se passe dans notre pays”, a-t-il abondé. 

Le gouvernement a en effet décrété à partir du 2 janvier la mise en place d’un couvre-feu à 18h dans quinze départements de l’Est de la France. Une décision prise après l’appel de plusieurs élus locaux à des reconfinements ciblés fin décembre.

Des données chiffrées “mi-janvier” ?

Mais alors, quand en saura-t-on davantage ? Pour Gilles Pialoux, chef du service des maladies infectieuses à l’hôpital Tenon, interrogé ce mardi 5 janvier sur BFMTV, “on aura la sanction de ce qui s’est passé avec ce ‘confinement light’ mi-janvier”.

Un conseil de défense sanitaire doit se tenir ce mercredi 6 janvier avant le conseil des ministres et une conférence de presse programmée jeudi du Premier ministre Jean Castex et du ministre de la Santé Olivier Véran.

Ils devraient y confirmer la fermeture des bars, des restaurants ou encore des lieux culturels, faire un point détaillé sur la stratégie vaccinale, jugée trop lente par une partie de l’opposition, et peut-être d’éventuelles annonces sur les mesures de confinement pour lutter contre l’épidémie.

Avant ce point d’étape, Gilles Pialoux prévient toutefois que la France “n’est pas à l’abri d’une situation identique” à celle du Royaume-Uni, a indiqué Gilles Pialoux sur BFMTV. Les vagues sont de plus en plus impactantes malgré les efforts de prise en charge et l’amélioration de la réanimation. 

Et de conclure: “On est évidemment extrêmement préoccupés par l’arrivée d’une troisième vague”.

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