Législatives partielles à Paris : un faux candidat LREM obtient 4,4% des voix

ÉLECTIONS LÉGISLATIVES - Invisible pendant la campagne, le candidat sans étiquette à Paris, Jean-Damien de Sinzogan, a concouru au 1er tour des législatives partielles ce dimanche 30 mai à Paris en affichant trompeusement le soutien de LREM. Il...

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Un bureau de vote lors du 1er tour des élections municipales de Richwiller en Alsace, le 15 mars 2020 (photo d'illustration)

ÉLECTIONS LÉGISLATIVES - Invisible pendant la campagne, le candidat sans étiquette à Paris, Jean-Damien de Sinzogan, a concouru au 1er tour des législatives partielles ce dimanche 30 mai à Paris en affichant trompeusement le soutien de LREM. Il a ainsi récolté 4,4% des suffrages exprimés, soit 516 voix.

S’il apparaît avec ce nom sur l’un de ses bulletins, il s’affiche comme monarchiste en se présentant comme “Jean de Bourbon” sur un autre - un nom usurpé à Jean III, comte de Montizon et prétendant au trône d’Espagne puis de France au 19e siècle-, le tout flanqué du logo de La République en Marche. Jean-Damien de Sinzogan s’est déjà déclaré au début du mois de mai pour la restauration de la monarchie et jure être l’arrière-petit-fils de Charles-Philippe de France.

 

“Cela fausse l’élection”, a déclaré à l’AFP François-Marie Didier, le candidat LR à la législative partielle arrivé en troisième position dans la 15e circonscription de Paris (une partie du 20e arrondissement) avec 18,52% des voix. Ce dernier envisage un recours devant le Conseil constitutionnel. 

“Je suis très étonné qu’une telle candidature ait pu être autorisée quand on voit plusieurs bulletins différents, qui ne portaient pas les mêmes noms et qui n’ont pas été envoyés aux électeurs”, estime cet élu LR au Conseil de Paris qui avait le champ libre du centre à l’extrême droite en l’absence de candidats LREM, MoDem ou RN.

“Un candidat clown”

Jean-Damien de Sinzogan “vit à Neuilly, c’est un candidat clown”, déplore encore François-Marie Didier, qui dénonce un “mépris des électeurs et des candidats qui sont pour la plupart des élus de terrain”.

Dès samedi, la section parisienne de LREM avait prévenu: si “Jean de Bourbon et Victor Mensah se revendiquent d’En Marche, ce ne sont pas nos candidats. Cette utilisation du logo comme il apparait sur la photo et le bulletin de vote sont totalement frauduleuses”.

 

Contacté par l’AFP, le parti présidentiel dit avoir formé un référé samedi devant le tribunal administratif et avoir été débouté. “En effet, Jean de Bourbon a apposé le logo LREM sur son bulletin de vote, ce qui n’est en soi pas illégal puisque les étiquettes sont libres”, a de son côté indiqué le ministère de l’Intérieur sollicité par l’AFP.

Si le candidat LR dépose un recours, “il appartiendra au juge des élections de déterminer si cela a pu influer sur le résultat du scrutin, et s’il y a lieu d’annuler le scrutin”, a également affirmé la place Beauvau.

À voir également sur Le HuffPost: Jean Rottner, président de la région Grand Est enfariné lors d’une manifestation.