On l’attendait : le 1er album pop, funk et psyché de Cola Boyy

Cola Boyy a emprunté un virage bien audacieux lors de son 1er maxi, troquant l’insouciance du disco de ses débuts (dont les irrésistibles émanations groove s’étaient présentées sur l’EP Black Boogie Neon paru en 2018) au profit d’une pop funk...

On l’attendait : le 1er album pop, funk et psyché de Cola Boyy

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Cola Boyy a emprunté un virage bien audacieux lors de son 1er maxi, troquant l’insouciance du disco de ses débuts (dont les irrésistibles émanations groove s’étaient présentées sur l’EP Black Boogie Neon paru en 2018) au profit d’une pop funk psychédélique et engagée, empreinte d’influences afro-futuristes – registre porteur d’une esthétique de l’émancipation s’il en est.

Pourtant, le musicien californien annonçait déjà le bouleversement à venir en début d’année avec sa vindicative reprise reggae du méconnu To Be Rich (Should Be A Crime) de Jeb Loy Nichols : Matthew Urango – de son vrai nom – avait des comptes à régler. Toujours communiste revendiqué, engagé auprès des travailleur·euses agricoles de son Oxnard natale, celui dont le nom contraste avec les positions (on le dit véritable amateur de la marque de soda la plus iconique du régime capitaliste) s’est éloigné de son style de prédilection pour mettre ses engagements au service d’un propos personnel.

>> A lire aussi : Entretien avec Cola Boyy, petit prince du disco californien

 

Du beau monde en studio

Il n’est pas anodin de se retrouver sous les projecteurs, en dépit de l’acclamation unanime de son début de carrière, quand on est né avec une malformation de la colonne vertébrale, amputé d’une jambe et de 25 % de ses capacités pulmonaires.

L’occasion était donc rêvée pour Cola Boyy de canaliser ses frustrations dans une prestigieuse acclamation musicale de son identité en faisant résonner sa voix nasillarde, supportée par des synthétiseurs aux stellaires ornementations et de nébuleuses réverbérations de cordes, jusque dans les cieux. C’est ainsi pétri de classe et d’assurance que le musicien au physique singulier s’offre un hymne à l’estime de soi, jamais orgueilleux, qui dénote par ses remarquables subtilités de production.

Il faut dire que Matthew Urango a su réunir du beau monde en studio : Andrew VanWyngarden de MGMT (le single Kid Born in Space), The Avalanches (le single Don’t Forget Your Neighborhood), Nicolas Godin et Pierre Rousseau de Paradis (Song for the Mister), Myd (Roses) et Infinite Bisous (Go the Mile). Un casting cinq étoiles, garant d’un cocktail de références hyper-fin, qui mérite bien qu’on multiplie les écoutes pour en capter toutes les subtilités.

Prosthetic Boombox (Record Makers & MGMT Records/Bigwax). Sortie le 18 juin