Parcoursup 2021: les vœux des élèves de Terminale s'ouvrent dans un contexte difficile

PARCOURSUP - La démarche Parcoursup était déjà une gageure, le contexte particulier de crise sanitaire n’arrange rien pour les élèves de Terminale. Dès ce mercredi 20 janvier, ils pourront commencer à sélectionner leurs vœux d’études supérieures...

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Parcoursup 2021: les vœux des élèves de Terminale s'ouvrent dans un contexte difficile (Photo de Parcoursup prise en 2018 par Thierry Thorel/NurPhoto via Getty Images)

PARCOURSUP - La démarche Parcoursup était déjà une gageure, le contexte particulier de crise sanitaire n’arrange rien pour les élèves de Terminale. Dès ce mercredi 20 janvier, ils pourront commencer à sélectionner leurs vœux d’études supérieures qu’il faut parfois remettre en question à cause du Covid.

Les lycéens de Terminale qui veulent entamer des études supérieures et les étudiants en réorientation vont pouvoir inscrire leurs vœux sur Parcoursup. Cette plateforme d’admission post-bac, inaugurée il y a trois ans, intègre toutes les formations reconnues par l’État.

Jusqu’au 11 mars, les candidats pourront formuler jusqu’à 10 vœux (avec possibilité de sous-vœux selon les formations), sans avoir à les classer. Pour chaque vœu, les jeunes doivent expliquer leur motivation en quelques lignes. Sera aussi transmise aux universités et formations sélectives “une fiche Avenir” qui contient l’appréciation des professeurs et l’avis du chef d’établissement.

Il est recommandé aux élèves de ne pas faire qu’un seul vœu ou de ne candidater qu’à des filières sélectives pour ne pas se retrouver sur le carreau.

Les portes ouvertes en distanciel

Mais cette année, crise du coronavirus oblige, le parcours d’orientation se transforme parfois en parcours du combattant car les traditionnels salons regroupant toutes les formations ou encore les portes ouvertes des écoles ne peuvent plus se tenir en “présentiel”. Ils se font en “distanciel”, via l’écran de l’ordinateur.

“Ce n’est clairement pas la même chose de s’informer à distance. Les relations humaines sont tellement importantes dans le cadre de l’orientation que c’est forcément moins bien, mais on fait avec”, constate Benjamin, 18 ans, en Terminale à Paris.

“On sait très bien à quel point échanger directement avec les établissements d’enseignement supérieur sur les salons les aide à faire leur choix, sachant qu’en plus Parcousurp arrive”, explique Charlotte Vanpeene en charge des relations presse de l’Etudiant, qui assure “faire le maximum pour permettre malgré tout aux jeunes d’avoir la même qualité d’échanges”. 

“Réfléchir à une orientation bis”

 Autre conséquence de la crise, les élèves de Terminale voient parfois leurs rêves d’orientation s’évaporer.

“Mes parents devaient m’aider à financer une école de commerce l’année prochaine et malheureusement, étant tous les deux dans une incertitude au niveau de leur travail après plusieurs mois de crise sanitaire, je vais devoir renoncer et réfléchir à une orientation bis, c’est triste et ça m’angoisse”, regrette Audrey, en Terminale près de Nice.

Benjamin lui, a renoncé à partir étudier à l’étranger une fois son bac en poche. “On vient d’en discuter avec mes parents et ils m’ont convaincu que ce n’était peut-être pas une bonne idée de se retrouver potentiellement bloqué dans un pays lointain, sans amis ni famille en cas de confinement”, raconte-t-il, préférant “cocher l’option d’un DUT Technique de commercialisation ou une école de commerce” proches de chez ses parents.

Cette année, beaucoup de lycéens disent pencher pour des études en BTS, DUT ou prépas, qui leur assurent, en cas de coup dur sanitaire, davantage de cours en présentiel, à la différence de la faculté, pénalisée par les cours à distance.

Les facs boudées pour l’année 2021/2022? 

Du côté des professeurs principaux, chargés de gérer l’orientation des élèves en Terminale, l’heure est aussi à l’inquiétude.

“On fait tout notre possible pour les orienter au mieux en étant très réactifs mais, avec l’enseignement à mi-temps au lycée, c’est très compliqué”, lance François Desnoyer, professeur de maths dans l’académie de Toulouse.

Et il note cette année une “particularité”: “dans une classe de Terminale générale, tous mes élèves sans exception refusent la fac et s’orientent vers des classes préparatoires qui fonctionnent à plein régime et qui les rassurent car ils y seront encadrés et pas livrés à eux-même comme à l’université”.

17.800 formations disponibles sur la plateforme

Interrogé par 20 Minutes, Jérôme Teillard, chargé de mission Parcoursup au ministère de l’Enseignement supérieur a assuré pour sa part que le nombre de formations proposées sur Parcoursup avait été largement augmenté: 

“Elles seront 17.800 cette année, dont 5000 proposées par la voie de l’apprentissage. De nouvelles formations font leur entrée : un concours commun des écoles nationales de vétérinaires post-bac, les bachelors universitaires de technologie (BUT), qui remplacent les DUT. Mais aussi des parcours préparatoires au professorat des écoles (PPPE), mis en place dans 23 académies à titre expérimental, qui sont des licences généralistes associées à des enseignements en lycée et destinées aux futurs enseignants”.

Jérôme Teillard évoque aussi de nouvelles classes préparatoires aux grandes écoles, telles que la MP2I (pour mathématiques, physique-chimie, informatique et ingénierie) et la ECG (économique et commerciale voie générale), qui remplacera les anciennes classes prépas économiques et commerciales. Et Sciences Po Paris, qui a supprimé son concours d’entrée, rejoint Parcoursup.

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