Pour Jean-Michel Blanquer, l'"islamo-gauchisme" est "un fait social indubitable"

POLITIQUE - La polémique autour de terme “islamo-gauchisme” n’en finit plus d’enfler. La ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Frédérique Vidal, s’est attiré les foudres du monde politique et universitaire cette semaine après...

Pour Jean-Michel Blanquer, l'"islamo-gauchisme" est "un fait social indubitable"

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Jean-Michel Blanquer, ici photographié le 19 janvier à l'Assemblée nationale, à Paris.

POLITIQUE - La polémique autour de terme “islamo-gauchisme” n’en finit plus d’enfler. La ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Frédérique Vidal, s’est attiré les foudres du monde politique et universitaire cette semaine après ses sorties sur l’“islamo-gauchisme. Le 16 février, elle avait annoncé avoir demandé au CNRS “un bilan de l’ensemble des recherches” qui se déroulent en France, afin de distinguer ce qui relève de la recherche académique et ce qui relève du militantisme.

Ce samedi 20 février, plus de 600 membres du personnel de l’enseignement supérieur et de la recherche, dont l’économiste Thomas Piketty et la sociologue Dominique Méda ont dénoncé dans une tribune au Monde, la “chasse aux sorcières” menée selon eux par la ministre.

Critiquée jusque dans la majorité, la ministre a obtenu le soutien de son collègue ministre de l’Éducation nationale Jean-Michel Blanquer, interrogé ce samedi 20 février par nos confrères de BFMTV. Pour lui, il serait “absurde de ne pas vouloir étudier un fait social”. “Si c’est une illusion, il faut étudier l’illusion et regarder si c’en est une. Pour ma part, je le vois comme un fait social indubitable (dont on ne peut douter, ndlr)”.

Pointés du doigt, Mélenchon et LFI répliquent

Pour le ministre, ”ça se voit dans les déclarations de certains politiques”. “Quand vous avez Mr Mélenchon qui participe à une manifestation du CCIF où il y avait clairement des islamistes radicaux. Mr Mélenchon tombe dans l’islamo-gauchisme, sans aucun doute”, abonde-t-il.

Et d’ajouter: “Je veux bien après que des spécialistes de sciences politiques analysent ça ou trouvent d’autres mots pour décrire le phénomène. Chacun doit voir ça avec sérénité et objectivité”. 

En réponse à ces critiques, le candidat LFI à l’élection présidentielle a simplement relayé les propos de l’ancien recteur de Lyon Alain Morvan -limogé en 2007 pour son opposition à la création de l’école Al Kindi, dont le fondateur était en lien avec Al-Qaïda en Syrie- dans un article publié en avril 2019 dans le magazine Marianne. Alain Morvan présentait Jean-Michel Blanquer, directeur adjoint du cabinet de Gilles de Robien lors de son limogeage, comme un homme “très loin de cette image qu’il s’est construite aujourd’hui”, affirmant même que “c’est l’anti-héraut de la laïcité”.

“Participer à une manifestation de solidarité après un attentat contre un lieu de culte n’a rien de complaisant avec l’islamisme”, a lui fustigé sur Twitter le député LFI du Nord, Adrien Quatennens. “En revanche, faire pression sur un recteur pour l’installation d’une école dont le fondateur avait des liens avec Al-Qaïda, ça oui ! Tartuffe !”

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