Pourquoi Stéphane Le Foll ne croit pas à une candidature unique à gauche

POLITIQUE - C’est ce qui s’appelle mettre les pieds dans le plat. Dans une interview au Point ce samedi 6 février, le maire socialiste du Mans, et ex-ministre sous François Hollande, Stéphane Le Foll franchit un cap dans sa critique de la direction...

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Stéphane Le Foll, ici photographié au Mans en novembre 2019, ne croit pas à une candidature unique à gauche. 

POLITIQUE - C’est ce qui s’appelle mettre les pieds dans le plat. Dans une interview au Point ce samedi 6 février, le maire socialiste du Mans, et ex-ministre sous François Hollande, Stéphane Le Foll franchit un cap dans sa critique de la direction actuelle du Parti socialiste. Alors que le premier secrétaire du PS Olivier Faure a lancé une “primaire des idées” dans l’espoir d’éviter une multiplication des candidats de gauche au premier tour de la prochaine élection présidentielle, l’ex-porte-parole du gouvernement explique qu’il ne croit pas du tout à ce combat. 

 “Je pense qu’une candidature unique n’est pas faisable pour la simple et bonne raison que les questions de fond ne sont pas tranchées”, estime l’ancien ministre de l’Agriculture, déplorant que le parti à la rose ne soit plus une force motrice au sein de la gauche. “Il faudrait un Parti socialiste avec une identité affirmée pour créer justement les conditions de l’unité à gauche. Au lieu de cela, nous faisons tout l’inverse. On démarre bas, éparpillés entre plusieurs partis, candidatures, et l’on pense qu’en faisant la somme de tous ces petits scores la gauche sera au second tour”, regrette Stéphane Le Foll.

“Zut, on n’a pas réfléchi au projet”

Interrogé sur la “mort” du PS laissant la place à de la progression d’EELV, l’édile manceau cible directement le premier secrétaire. “C’est peut-être ce qu’avait voulu dire Olivier Faure en expliquant que peu importait d’où venait le candidat pourvu que nous soyons rassemblés. Si cela consiste à dire qu’il faut supprimer l’histoire socialiste pour gagner, alors c’est une erreur”, fustige Stéphane Le Foll, considérant que cette stratégie coupera la gauche d’une partie de ses électeurs séduits par Emmanuel Macron.    

Et lorsqu’il lui est demandé de donner une définition de l’actuel patron des socialistes, le maire du Mans ne prend pas de gants: “n’avance pas d’un chouia”. Et Stéphane Le Foll d’enfoncer le clou: “Quand j’entends qu’il y en a marre du tout-à-l’ego, quand je me rappelle qu’on a terminé aux européennes avec un débat pour ou contre l’association avec le mouvement Place publique... Il reste quoi de tout cela? Rien. Maintenant, v’là-t’y pas qu’au PS on se dit: ‘Zut, on n’a pas réfléchi au projet’. Maintenant, bien trop tardivement, on lance une plateforme de la primaire des idées. C’est trop tard”. Olivier Faure appréciera. 

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