Pourquoi vous devriez écouter “Going Going Gone” du génial Mild High Club

Quand certains disques, comme les derniers albums en date de Björk, semblent être le produit ou une fraction d’une dimension parallèle vaste comme le monde et totalement inexplorée, d’autres ont l’air, à l’inverse, d’appartenir à un espace-temps...

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Quand certains disques, comme les derniers albums en date de Björk, semblent être le produit ou une fraction d’une dimension parallèle vaste comme le monde et totalement inexplorée, d’autres ont l’air, à l’inverse, d’appartenir à un espace-temps plus modeste aux limites connues.

C’est le cas de Going Going Gone, nouvel album du génial multi-instrumentiste Alexander Brettin, qui rassemble tout ce qu’on entendrait dans un petit bar de nuit qui porterait le nom de son vrai-faux groupe : le Mild High Club où funk déglinguée, bidouillages électroniques, musique brésilienne et free jazz cohabitent sans heurt.

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Alexander Brettin étrille l’Amérique contemporaine

Pour qui serait familier de la carrière de Brettin et de ses précédents disques, Timeline, Skiptracing et Sketches from Brunswick East (en collaboration avec les stakhanovistes de King Gizzard & The Lizard Wizard), Going Going Gone navigue en terrain connu. Mais après le patchwork d’influences chimérique élaboré avec la bande de Melbourne et l’intimité de Skiptracing, l’érudit Mild High Club ne pouvait pas laisser les tensions socio-politiques du moment impunies.

Derrière ses inflexions yacht rock, le 1er single, Me Myself and Dollar Hell opérait déjà un tournant politique. En quelques strophes convoquant la satire politique façon Adam McKay, Alexander Brettin étrille l’Amérique contemporaine – fanatisme, armes à feu, urgence climatique, tout y passe. De ce fait, et malgré ses inspirations seventies, Going Going Gone n’est pas un album hors du temps, et encore moins un disque hors-sol.

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Si les collages hallucinés de Taste Tomorrow, A New High ou Dawn Patrol figurent un monde en proie à la confusion, les discours, eux, y sont intelligibles – tantôt maussades, tantôt optimistes.

Avec son hédonisme en chausse-trappe – qui tient surtout à l’incroyable versatilité du cool kid de Chicago –, sa production immaculée (élaborée par des proches d’Anderson .Paak : les producteurs Knxwledge et Vicky Farewell Nguyen), ce quatrième album cache finalement un exercice réflexif sur les récentes crises socio-politiques. À ceux qui aiment refaire le monde au bar, le Mild High Club vous ouvre grand ses portes.

Going Going Gone (Stones Throw/PIAS). Sortie le 17 septembre.