Régionales: Dupond-Moretti et Darmanin règlent leurs comptes en plein conseil des ministres

POLITIQUE - Si ces propos étaient censés rester entre les quatre murs de la Salle des fêtes de l’Élysée, c’est raté. Il faut dire que l’échange “ferme” entre Éric Dupond-Moretti et Gérald Darmanin avait de quoi faire couler de l’encre. Le sujet...

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Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin et le garde des Sceaux Éric Dupond-Moretti photographiés à l'Assemblée (illustration)

POLITIQUE - Si ces propos étaient censés rester entre les quatre murs de la Salle des fêtes de l’Élysée, c’est raté. Il faut dire que l’échange “ferme” entre Éric Dupond-Moretti et Gérald Darmanin avait de quoi faire couler de l’encre. Le sujet de la discorde? Les élections régionales et la Bérézina du parti présidentiel dans les Hauts-de-France.

Une claque électorale qui n’était pas à l’ordre du jour du Conseil des ministres de ce mercredi 23 juin, mais qui s’est logiquement invitée au menu des discussions précédant l’arrivée du président de la République dans la pièce, d’autant que le garde des Sceaux et son collègue de la place Beauvau, tous les deux candidats dans cette région dont ils sont originaires, sont assis côte à côte.

Selon des indiscrétions rapportées par plusieurs médias, et dont une large partie a été confirmée au HuffPost, le ministre de la Justice a reproché à celui de l’Intérieur des propos qu’il a tenus auprès de France inter, lesquels ont été repris de cette façon par Le Figaro: “Gérald Darmanin félicite son ‘ami’ Xavier Bertrand, qui ‘a été récompensé pour son bilan’ dans les Hauts-de-France”.

“C’est dégueulasse”

Une formule qui a conduit Éric Dupond-Moretti à interpeller directement Gérald Darmanin, devant plusieurs ministres témoins de la scène. “Est-ce que ces propos, ce sont bien les tiens? Parce que si c’est le cas, c’est dégueulasse pour les gens qui ont fait campagne, c’est une trahison”, a lancé l’ex-star du barreau. Et d’ajouter: “crois bien que personne ne te demande de renier tes amis, mais personne ne te demande non plus de marcher sur tes collègues”.

Une remarque à laquelle Gérald Darmanin a répondu en expliquant que ses propos avaient été partiellement déformés. “Ce n’est pas ce que j’ai dit. Et depuis quand on critique quelqu’un qui gagne une élection?”, a répliqué le ministre de l’Intérieur. 

Selon l’AFP, l’ex-maire de Tourcoing, victorieux dans son canton à l’inverse de la liste menée par Laurent Pietraszewski, aurait même ajouté: “commence par gagner une élection!”. Une pique cinglante dont Le HuffPost n’a pas eu confirmation.

Pour autant, une source gouvernementale assure que le garde des Sceaux a bien conclu cet échange houleux par ceci: “le problème n’est pas la défaite ou la victoire. Comme avocat j’ai gagné beaucoup de procès mais j’en ai perdu aussi. Là, c’est une question de loyauté”. À noter que ce n’est pas le 1ère fois qu’il y a de la friture sur la ligne entre les deux hommes, comme lorsqu’Éric Dupond-Moretti avait fermement dénoncé l’utilisation du terme “ensauvagement” par Gérald Darmanin, ou encore plus récemment dans le contexte de tensions entre les policiers et l’institution judiciaire. 

À voir également sur Le HuffPost: Programmes non distribués pour les élections: le mea culpa de l’exécutif sur la mise en concurrence