Six associations anti-discriminations attaquent Twitter en justice

JUSTICE - L’audience se tiendra le 26 mai. Six associations anti-discriminations ont décidé d’assigner Twitter en justice pour son “défaut de modération” face aux contenus haineux en ligne.Dans un communiqué de presse, les associations concernées...

Six associations anti-discriminations attaquent Twitter en justice

REJOINDRE L'ÉQUIPE DE RÉDACTION

Tu penses avoir un don pour la rédaction ?
Contacte-nous dès maintenant pour rejoindre notre équipe de bénévoles.

POSTULER

REJOINDRE L'ÉQUIPE DE RÉDACTION

Tu penses avoir un don pour la rédaction ?
Contacte-nous dès maintenant pour rejoindre notre équipe de bénévoles.

POSTULER

REJOINDRE L'ÉQUIPE DE RÉDACTION

Tu penses avoir un don pour la rédaction ?
Contacte-nous dès maintenant pour rejoindre notre équipe de bénévoles.

POSTULER

Illustration du logo Twitter.

JUSTICE - L’audience se tiendra le 26 mai. Six associations anti-discriminations ont décidé d’assigner Twitter en justice pour son “défaut de modération” face aux contenus haineux en ligne.

Dans un communiqué de presse, les associations concernées (SOS Racisme, l’UEJF, la Licra, J’accuse, le MRAP et SOS Homophobie) ont demandé la fin de la médiation entamée il y a quelques mois avec la plateforme, débutée en mai 2020.

“Neuf mois plus tard la montagne a accouché d’une souris (...), regrettent-elles dans ce texte. Les associations ont donc décidé de retourner devant le juge des référés et de maintenir leur demande de désignation d’expert judiciaire, de manière à cerner, par le contrôle des moyens matériels et humains affectés ou non, les défaillances et responsabilités de la plateforme.”

Selon ces associations, “Twitter ne démontre pas de réelle volonté politique pour lutter contre le racisme et l’antisémitisme ou l’homophobie sur sa plateforme.

“Il se contente d’un léger saupoudrage et de communications inutiles et imparfaites alors qu’il faudrait modérer sérieusement et imposer enfin de l’éthique et la loi française, notent-elles. Cette attitude est irresponsable et dangereuse”.

Des résultats “intolérables”

Comme le rappelait Le Monde en mai 2020, cette action en justice faisait suite à un testing réalisé par trois de ces associations et rendu public le 12 mai 2020. Elles avaient d’abord établi une liste de mots-clés comme “fuck les pd” ou “fdp de chinois”, avaient effectué une recherche ciblée sur Twitter pour identifier 1100 d’entre eux et les avaient signalés à la plateforme via le processus classique.

Trois à cinq jours plus tard, seuls 11% de ces tweets (126 exactement) avaient été supprimés par Twitter. “Ces résultats sont intolérables. (...) Ce que montre ce ‘testing’, c’est une inaction massive de la part d’une plateforme qui refuse manifestement de mettre les moyens humains nécessaires à la modération des contenus que son activité génère”, a déclaré le président de SOS Racisme Dominique Sopo, cité dans le communiqué.

En comparaison, les associations affirment avoir réalisé une démarche similaire sur Facebook - avec seulement 78 commentaires - et constaté un taux de retrait de 67%.

Twitter est régulièrement accusé de cautionner la publication de contenus haineux, mais a toujours refusé de communiquer sur ses méthodes de modération. Récemment, la plateforme s’est retrouvée au cœur d’une polémique après avoir brièvement suspendu le compte de Mila, adolescente iséroise menacée de mort depuis qu’elle a publié une vidéo polémique sur l’islam, plaidant ensuite “l’erreur”.

À voir également sur Le HuffPostTrump retweete la vidéo d’un couple menaçant des manifestants à l’arme lourde