[Trailer] Kenneth Lonergan sort une seconde version du mélodrame “Margaret”

Margaret est ce que l'on peut appeler un film maudit. Sorti en 2011, ce récit de formation (véritable Bildungsroman) de 2h30 n'a pas su rencontrer son public à l'époque, malgré des critiques globalement positives. La première version du film...

[Trailer] Kenneth Lonergan sort une seconde version du mélodrame “Margaret”

REJOINDRE L'ÉQUIPE DE RÉDACTION

Tu penses avoir un don pour la rédaction ?
Contacte-nous dès maintenant pour rejoindre notre équipe de bénévoles.

POSTULER

REJOINDRE L'ÉQUIPE DE RÉDACTION

Tu penses avoir un don pour la rédaction ?
Contacte-nous dès maintenant pour rejoindre notre équipe de bénévoles.

POSTULER

REJOINDRE L'ÉQUIPE DE RÉDACTION

Tu penses avoir un don pour la rédaction ?
Contacte-nous dès maintenant pour rejoindre notre équipe de bénévoles.

POSTULER

Margaret est ce que l'on peut appeler un film maudit. Sorti en 2011, ce récit de formation (véritable Bildungsroman) de 2h30 n'a pas su rencontrer son public à l'époque, malgré des critiques globalement positives. La première version du film est sortie en salle avec un retard de six ans, du fait des difficultés rencontrées par Kenneth Lonergan pour venir à bout du montage. Le studio Fox Searchlight Pictures souhaitait que le film ne dépasse pas 150 minutes, ce que le réalisateur ne parvenait pas à obtenir. Martin Scorsese (pour lequel Lonergan a écrit Gangs of New York) et sa monteuse fétiche Thelma Schoonmaker parviennent à une version de 165 minutes qui ne sera jamais diffusée. Finalement une version “courte” sort en salle en 2011. Puis, en 2012, la version “longue” du cinéaste fait partie des bonus du DVD. A cause de sa fabrication compliquée, Margaret est donc une œuvre de deux formats distincts.

Margaret est l'un de ces trésors cinéphiles dont on se transmet précieusement le secret, un chef-d’œuvre méconnu du 7e art... Certains diront même de ce mélodrame (dédoublé) qu'il est l'un des meilleurs films américains du XXIe siècle ! C'est l'histoire du fracassant passage à l'âge adulte d'une adolescente, Lisa, incarnée par Anna Paquin (La Leçon de piano). Impliquée indirectement dans un grave accident, Lisa est arrachée à l'innocence de son enfance. Mais on se doute, à la longueur du récit, que Margaret ne s'arrête pas à l'anecdotique. Comme dans Manchester By the Sea, c'est l'après-drame qui nous intéresse. Il s'agit d'explorer les conséquences d'un fait à l'échelle d'un destin individuel : comment le sentiment de responsabilité forge une personnalité, influe sur le cours d'une vie ? Que peut-on faire d'un traumatisme ? Dans les deux versions de Margaret, Kenneth Lonergan prend le temps de poser ces questions sans didactisme ni misérabilisme. 

>> A lire aussi : "The Newsroom": pourquoi la série déçoit autant

Variations sur Margaret

Le troisième long-métrage de Kenneth Lonergan, Manchester By the Sea (2016), lui a valu l'Oscar du Meilleur scénario original et mis en lumière rétrospectivement l'ensemble de son travail. Est-ce cette soudaine popularité, dans le milieu du cinéma, qui lui a permis de revenir sur le montage de Margaret ? Pour autant, le cinéaste ne rejette pas la version courte de son film. Ce nouveau montage de 3h08 n'est pas la “vraie” version de Margaret, c'est simplement une variation autour d'un même mélodrame.

Comme le réalisateur le résume si bien (via IndieWire) : “Le montage qui est sorti en salle à l'époque est le montage que je leur ai livré. Ce sont tous deux des ‘director's cut’ ; ils sont juste différents. L'un d'entre eux est simplement libéré des contraintes de temps que l'exploitation en salle nous impose.” Au casting, nous reconnaissons l'excellent Mark Ruffalo, Matt Damon, Matthew Broderick, Allison Janney (A la Maison Blanche), Jeannie Berlin (Café Society) et John Gallagher Jr. (The Newsroom). Kenneth Lonergan lui-même incarne le père de son héroïne.

La version longue de Margaret vient de sortir en streaming outre-Atlantique sur HBOMax tandis qu'en France nous pouvons trouver la version courte sur Amazon Prime.

>> A lire aussi : Aaron Sorkin fait son retour “A la Maison Blanche”