Une rue Sarah Halimi "verra le jour à Paris", promet Anne Hidalgo

ANTISÉMITISME - Anne Hidalgo en a fait la promesse ce dimanche 25 avril devant les milliers de personnes rassemblées au Trocadéro, dans le XVIe arrondissement, pour réclamer justice pour Sarah Halimi: une rue parisienne portera prochainement...

Une rue Sarah Halimi "verra le jour à Paris", promet Anne Hidalgo

REJOINDRE L'ÉQUIPE DE RÉDACTION

Tu penses avoir un don pour la rédaction ?
Contacte-nous dès maintenant pour rejoindre notre équipe de bénévoles.

POSTULER

REJOINDRE L'ÉQUIPE DE RÉDACTION

Tu penses avoir un don pour la rédaction ?
Contacte-nous dès maintenant pour rejoindre notre équipe de bénévoles.

POSTULER

REJOINDRE L'ÉQUIPE DE RÉDACTION

Tu penses avoir un don pour la rédaction ?
Contacte-nous dès maintenant pour rejoindre notre équipe de bénévoles.

POSTULER

Ce dimanche 25 avril, des milliers de personnes étaient rassemblées au Trocadéro, à Paris, pour dénoncer l'absence de procès dans l'affaire du meurtre de Sarah Halimi.

ANTISÉMITISME - Anne Hidalgo en a fait la promesse ce dimanche 25 avril devant les milliers de personnes rassemblées au Trocadéro, dans le XVIe arrondissement, pour réclamer justice pour Sarah Halimi: une rue parisienne portera prochainement le nom de la sexagénaire assassinée.  

“Une rue portera le nom de Sarah Halimi à Paris”, a ainsi lancé l’élue socialiste à la presse, au milieu de la foule venue protester contre l’absence de procès dans l’affaire du meurtre de cette femme de 65 ans, perpétré en 2017 par un voisin. “C’est un projet sur lequel nous allons travailler avec sa famille et qui permettra de lui rendre justice. Cela ne lui rendra pas la vie, mais cela lui rendra justice”, a ajouté Anne Hidalgo. 

Copieusement sifflée à son arrivée à la tribune montée par les organisateurs de la manifestation, la maire de Paris a répété cette promesse à la foule. “Je prends l’engagement ici devant vous, en tant que maire de Paris, qu’une rue Sarah Halimi verra le jour à Paris.” Elle a poursuivi: “Cette rue ne rendra pas la vie à Sarah Halimi, mais lorsque nous nous y promènerons, nous aurons son histoire, son visage, son nom. Ceux d’une femme assassinée parce que juive et pour laquelle nous demandons ici justice par une nouvelle loi, qui s’appellera je l’espère ‘Sarah Halimi’.” 

Bientôt une loi “Sarah Halimi”?

Le 14 avril dernier, la Cour de cassation a effectivement confirmé l’irresponsabilité pénale de l’homme qui a sauvagement assassiné la sexagénaire, ce qui a provoqué un tollé au sein de collectif citoyen et de la communauté juive. Une décision de justice qui s’appuyait sur l’analyse de trois experts psychiatres et 7 médecins, lesquels affirment à la quasi-unanimité que le meurtrier a été pris d’une “bouffée délirante” au cours des faits, ce qui lui évite d’être jugé car irresponsable. 

Ce 25 avril, le ministre de la Justice Éric Dupond-Moretti a confirmé la volonté d’Emmanuel Macron, qui souhaite combler le “vide juridique” apparu après cette affaire au moyen d’un nouveau texte de loi. À la fin du mois de mai, une proposition de loi sera ainsi présentée par le gouvernement. 

Ce dimanche au Trocadéro, l’animateur de télévision Arthur, l’écrivain Bernard-Henri Lévy et Anne Hidalgo ont à ce propos exprimé le souhait que soit donné le nom de la sexagénaire au projet de loi sur l’irresponsabilité pénale qui sera donc déposé par le gouvernement. 

“Même si cet acte odieux et antisémite nous a meurtris, n’oublions pas que la justice est pour nous citoyens français -que l’on soit juif ou pas- et qu’il est important qu’elle change, qu’elle s’améliore”, a par exemple lancé Arthur depuis la tribune du Trocadéro. “Pendant que nous manifestions, le garde des Sceaux a annoncé qu’il allait proposer des mesures et nous en sommes ravis. Je demanderai juste une chose: que pour rendre hommage à Sarah Halimi, cette loi porte son nom”, a-t-il ajouté, “pour qu’on ne l’oublie jamais”. 

Ce 25 avril, plusieurs rassemblements similaires à celui du XVIe arrondissement avaient lieu partout en France pour réclamer une évolution des textes de loi et dénoncer l’absence de procès dans cette affaire. De son côté, le Conseil supérieur de la magistrature s’est indigné dans un communiqué des attaques portées contre la justice, accusée par certains depuis le 14 avril de protéger le meurtrier de Sarah Halimi et de tolérer l’antisémitisme. 

À voir également sur Le HuffPost: Arthur pousse un coup de gueule sur l’affaire Halimi