Vaccin anti Covid-19: ce qu'il faut savoir sur Johnson & Johnson

COVID-19 -  Le vaccin anti Covid-19 de Johnson & Johnson rejoint ceux de Pfizer/BioNTech et de Moderna dans l’immense campagne de vaccination aux États-Unis. Ce samedi 27 février, l’Agence américaine du médicament a accordé une autorisation...

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Le vaccin Johnson & Johnson contre le Covid-19 en Afrique du Sud, le 18 février 2021

COVID-19 -  Le vaccin anti Covid-19 de Johnson & Johnson rejoint ceux de Pfizer/BioNTech et de Moderna dans l’immense campagne de vaccination aux États-Unis. Ce samedi 27 février, l’Agence américaine du médicament a accordé une autorisation en urgence au vaccin de Johnson & Johnson contre le Covid-19 pour les personnes âgées de 18 ans et plus, alors qu’aux États-Unis, la pandémie a déjà fait plus de 500.000 morts.

En Europe, l’Agence européenne du médicament devrait rendre sa décision début mars. Ce vaccin devrait arriver dans notre pays “fin mars-début avril”, a précisé ce dimanche 28 février la ministre française déléguée à l’Industrie, Agnès Pannier-Runacher, sur France 3, une “très bonne nouvelle” selon elle. Au total, la Commission européenne a commandé 200 millions de doses du vaccin de Johnson & Johnson, avec une option pour 200 millions supplémentaires. 

S’il est autorisé en Europe, ce vaccin deviendrait le 4e en France, et permettrait d’accélérer la campagne de vaccination, alors que 2.900.000 personnes ont reçu une première dose et plus de 150.000.000, une deuxième injection dans l’Hexagone. Mais quelles sont les spécificités de ce sérum tant attendu?

Un vaccin à vecteur viral 

Le vaccin de J&J, dont les injections ont déjà commencé en Afrique du Sud, est un vaccin à “vecteur viral”, comme celui d’AstraZeneca. Il utilise comme support un autre virus peu virulent, transformé pour y ajouter des instructions génétiques d’une partie du virus responsable du Covid-19.

Une fois dans les cellules, une protéine typique du SARS-CoV-2 est produite, éduquant le système immunitaire à le reconnaître. La réponse immunitaire permet alors d’apporter une protection en cas d’infection par le coronavirus.

Une seule injection suffirait 

Le vaccin de la firme américaine a ceci de particulier qu’il nécessite théoriquement une seule injection, contrairement aux vaccins Pfizer / BioNTech, Moderna et AstraZeneca. L’absence de deuxième dose rappel pourrait faciliter la logistique de la campagne en Europe, alors que la France est confrontée à une pénurie de doses. 

Des travaux sont toutefois en cours pour évaluer l’efficacité avec deux doses, comme l’a expliqué Alain Fischer, le “Monsieur vaccin” du gouvernement sur BFMTV le 15 février. “Il y a une étude clinique en cours avec deux doses, il faudra regarder ça très très attentivement”, a-t-il déclaré. 

La différence entre une et deux doses? La durée d’efficacité. “La question qui se pose c’est, si on ne fait qu’une seule dose, quelle va être la durée de protection. On a envie que les gens soient protégés, mais on a envie qu’ils le soient encore dans six mois”, a poursuivi Alain Fischer. 

Des températures de stockage raisonnable 

L’autre avantage du vaccin américain, c’est qu’il peut être stocké à des températures raisonnables, contrairement celui de Pfizer/BioNtech, qui doit être conservé à - 70°C ou à celui de Moderna, conservé, lui, à -20°C. 

En revanche, celui de Johnson & Johnson pourrait être stocké à des températures allant de -2 à -8°C, ce qui impliquerait un enjeu logistique bien moins complexe que pour les ARN messager. 

66% d’efficacité

Lors des essais cliniques, son efficacité était de 85,9% contre les formes graves du Covid-19 aux États-Unis, selon les chiffres communiqués par la FDA. Toutes régions de l’essai clinique confondues, elle était de 66,1% contre les formes modérées de la maladie, et globalement “similaire” pour toutes les catégories de population (âges, groupes ethniques).

Mais les spécialistes insistent surtout sur l’efficacité contre les formes graves de la maladie, puisque ce sont elles qui s’accompagnent d’une hospitalisation. Or, en plus d’être efficace à 85,9% contre les formes graves, le vaccin semble également protéger des variants. Son efficacité contre les formes graves en Afrique du Sud a été évaluée à 81,7% et 86,6% a Brésil, où des variants sont largement répandus. 

Des effets secondaires légers 

Les effets secondaires les plus fréquemment observés étaient une douleur à l’endroit de l’injection, des maux de tête, de la fatigue et des douleurs musculaires. Mais pas d’inquiétude sur ces effets, ils montrent que le vaccin fonctionne. En effet, ils correspondent à la mise en place de l’immunité innée et au développement d’anticorps qui protègent l’organisme de l’agent pathogène. 

À voir également sur le HuffPost: En Bretagne, un “vaccimobile” contre le Covid-19 pour les personnes âgées isolées