Vaccin contre le Covid: ces nombreux créneaux vides ne sont pas inquiétants (pour le moment)

CORONAVIRUS - La campagne de vaccination en France contre le Covid-19 est-elle en perte de vitesse ? Depuis quelques jours, de nombreuses personnes partagent sur les réseaux sociaux des captures d’écran, notamment du site Doctolib. Toutes ont...

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Un centre de vaccination contre le Covid-19 à la Baule, le 17 février 2021

CORONAVIRUS - La campagne de vaccination en France contre le Covid-19 est-elle en perte de vitesse ? Depuis quelques jours, de nombreuses personnes partagent sur les réseaux sociaux des captures d’écran, notamment du site Doctolib. Toutes ont pour point commun de montrer des dizaines de créneaux de vaccination en attente de trouver preneur.

Résultat, certains se demandent si les critères pour se faire vacciner ont toujours un sens et s’il ne serait pas temps d’accélérer la campagne en assouplissant les critères actuels. A ce jour, seules peuvent recevoir une dose les personnes de plus de 55 ans, les personnes de plus de 50 ans avec une comorbidité listée par le ministère de la Santé, les personnes avec une pathologie à haut risque ainsi que certains professionnels prioritaires. 

Ces inquiétudes quant à des doses qui resteraient non utilisées n’est pas nouvelle, elle avait notamment déjà émergé avec la fermeture d’un vaccinodrome à Nice faute de volontaires. Faut-il en conclure à un désamour des Français ciblés pour la campagne de vaccination? 

Pas de désamour pour la vaccination

Loin s’en faut. Dans le cas précis du vaccinodrome de Nice, deux paramètres permettent d’expliquer en partie ce flop: la campagne de communication autour du lieu est arrivée tardivement et surtout, le centre proposait 400.000 doses du vaccin mal-aimé d’AstraZeneca. Lequel venait d’être à nouveau approuvé par les autorités sanitaires après des questionnements autour de cas de thromboses.

Surtout, les chiffres des taux d’utilisation restent stables et la Direction générale de la santé (DGS) n’observe pour le moment pas de baisse particulière. Au 30 mars, le taux d’utilisation du vaccin Pfizer était à 89% contre 91% au 25 avril, et pour le Moderna, il était de 65%, contre 82% il y a deux jours.

Concernant les fioles d’AstraZeneca, la DGS, contactée par Le HuffPost précise: “Au 25 avril, on était à 73% d’utilisation de l’AstraZeneca. On avait reçu 5 millions de dosses et on en a injecté 3,7 millions. La différence de 1,3 millions, s’explique par des doses qui sont en cours d’acheminement, ou qui sont dans les frigos”. Au 30 mars, le taux d’utilisation de l’AstraZeneca était de 75%.

Difficile de trouver dans l’ensemble de ces chiffres une réelle désaffection alors que ce mardi 27 avril, la barre des 20 millions de Français ayant reçu au moins une dose de vaccin est franchie.

Plus de livraisons et donc plus de créneaux

Quant au créneaux qui semblent rester vides, la DGS explique qu’il s’agit surtout de centres qui anticipent les livraisons. “C’est un phénomène assez normal. À un instant donné, des créneaux sont ouverts à certains endroits. En ce moment, c’est lié à une accélération des livraisons de doses Pfizer. 7 millions doivent arriver. Ça permet aux centres d’ouvrir un certain nombre de créneaux”, explique-t-on au HuffPost.

La DGS reconnaît néanmoins qu’elle observe de près ce phénomène, sans pouvoir être en mesure de dire s’il s’agit pour le moment d’un effet local ou national. “Si ces créneaux restent libres trop longtemps, cela peut poser problème. Dans ce cas, cela nécessitera des réadaptations locales pour que chaque dose trouve sa cible, quitte à injecter des personnes non visées par la campagne”, explique à nouveau la DGS. Elle n’exclut pas cependant - si le phénomène prend de l’ampleur - qu’une réflexion s’engage sur une accélération de la campagne.

Pour le moment, c’est plutôt la 1ère option qui s’impose. Interrogé mardi après-midi, en marge d’un déplacement à l’ARS d’Île-de-France, le ministre de la Santé Olivier Véran a concédé “qu’un certain nombre de grands centres de vaccination métropolitains (...) ont des créneaux de vaccination ouverts”, et a invité les responsables de ces centres à recontacter les personnes sur liste de rappel ou celles plus jeunes qui présentent des comorbidités. “Si on se fixe une cible de 80% d’une tranche d’âge qui doit être vaccinée pour être protégée, il y a encore 4,3 millions de Français qui relèvent de la vaccination qui n’ont pas encore été vaccinés”, a ajouté le ministre. 

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