5 films de Claude Sautet débarquent sur Netflix

Après les films de Jacques Demy, François Truffaut ou encore ceux de Jean-Luc Godard, Neflix continue d'acquérir certains trésors du patrimoine français. Cette fois, c'est au tour des romances désenchantées et des bandes de potes de Claude...

5 films de Claude Sautet débarquent sur Netflix

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Après les films de Jacques Demy, François Truffaut ou encore ceux de Jean-Luc Godard, Neflix continue d'acquérir certains trésors du patrimoine français. Cette fois, c'est au tour des romances désenchantées et des bandes de potes de Claude Sautet de faire leur arrivée sur la plateforme. Moins frontal que Pialat, le cinéaste s'inscrit néanmoins comme un grand représentant d’une "école française" obsédée par le réalisme et la peinture d'un quotidien morne et magnifique. Grand passionné de musique, il a su dévoiler son goût du rythme et des constructions complexes - tout en ellipses et flash-back - et livrer quelques films cultes des années 1970. 

Les Choses de la vie (1970)

Après des débuts difficiles et deux films policiers mineurs, Claude Sautet change de registre et démarre un cycle de portraits intimistes qui fera sa renommée. En adaptant un roman de Paul Guimard, il met en scène pour la première fois ceux qui deviendront ses acteurs fétiches : Romy Schneider et Michel Piccoli. Ce dernier incarne Pierre, un architecte d’une quarantaine d’années, perdu entre deux femmes : son ancienne épouse Catherine (Lea Massari) et Hélène (Romy Schneider), qu’il imagine quitter à son tour. Suite à un accident de voiture, paralysé sur le bord de la route, il se remémore sa vie dans une multitude de scènes anodines teintées d'une mélancolie nouvelle. Immense succès public et critique, le film aura même le droit à son remake hollywoodien avec Richard Gere et Sharon Stone (Intersection de Mark Rydell). 

Max et les Ferrailleurs (1971)

Le couple emblématique Schneider-Piccoli était né. Il continuera encore de vivre à l'écran dans quatre films du réalisateur dont Une histoire simple et Mado. Ici, dans l'adaptation du roman éponyme de Claude Néron, Sautet essaye de se défaire de l'image embourgeoisée de son film précédent. Max est un inspecteur de police sadique qui tente de faire tomber une petite bande de truands, en se servant Lily, une jeune prostituée d’origine allemande. Entre manipulation et fascination, un jeu ambigu s'installe entre eux et ne promet qu'une issue tragique. Signant son long-métrage le plus personnel, faisant écho à sa propre jeunesse d’ex-militant communiste, le film est considéré par le cinéaste lui-même comme le plus réussi de sa carrière.  

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César et Rosalie (1972)

Pour revenir à des histoires plus proches de son quotidien, Sautet décide de terminer un projet amorcé dix ans auparavant. L'histoire est celle d'un ménage à trois entre Yves Montand, Romy Schneider et Sami Frey. Rosalie est partagée entre son amour de jeunesse revenu des Etats-Unis et son mari actuel. La rivalité entre les deux hommes se transforme peu à peu en amitié solide, à sa grande surprise et son plus grand désespoir. Souvent comparé à Jules et Jim de Truffaut, le film creuse les dynamiques à l'œuvre dans le trio, aussi euphorisant que douloureux. 

Vincent, François, Paul… et les autres (1974)

Un des plus grands succès du cinéaste reste cette nouvelle adaptation de Claude Néron, qui réunit Yves Montand, Michel Piccoli, Serge Reggiani et Gérard Depardieu. Amis depuis l'enfance, dépassant désormais la cinquantaine, cette bande se réunit dans les bistrots le temps d'un café ou à la campagne pour un repas dominical. Plus qu'un film sur l'amitié, le cinéaste préfère y voir un film sur un groupe de losers magnifiques ; les personnages traversant tous une mauvaise passe sentimentale ou professionnelle. Entre les petites joies et les drames du quotidien, le film condense les thèmes de prédilection du cinéaste en même temps qu'il s'offre comme un portrait fidèle de son époque. 

Nelly et Monsieur Arnaud (1995)

Dans ce film testamentaire qui vient conclure sa carrière, Sautet met en scène la jeune Emmanuelle Béart (déjà à l'affiche de son précédent film, Un cœur en hiver) aux côtés de Michel Serrault. Pour surmonter ses difficultés financières, elle acceptera de jouer les dactylographes et aider le vieil homme à rédiger ses mémoires. Avec ce huis clos intimiste à la mise en scène d'une élégance maniaque, le cinéaste signe sa dernière comédie mélancolique abordant un de ses thèmes phares : l'impossibilité de l'amour.

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